Promenons-nous dans les bois - BRYSON Bill

Couverture Promenons-nous dans les bois

Rentré aux États-Unis au milieu des années 1990 après avoir longtemps vécu en Angleterre, le désopilant Bill Bryson nous avait raconté les péripéties de son quotidien dans American Rigolos (2001). Outre observer la faune de ses concitoyens, il a voulu redécouvrir aussi son pays par un retour à la nature. Alors il s’est courageusement attaqué à l’Appalachian Trail, un sentier qui serpente à travers les montagnes sur 3 500 kilomètres, du Maine à la Géorgie.
Pour compagnon dans des paysages autrement plus tourmentés que son Iowa natal, Bill s’est choisi son vieux copain d’école, Stephen Katz, qu’il nous avait présenté dans Ma fabuleuse enfance dans l’Amérique des années 1950 (2009). Le problème, c’est que Katz n’aime rien tant que regarder la série X-Files dans les motels. L’autre problème, c’est qu’en se promenant dans les bois on risque, comme dans la série, de croiser de drôles de créatures qui n’ont pas l’humour de l’auteur – des ours ou, pis, des randonneurs, sans oublier les petites plantes toxiques qui vous rendent plus vert qu’un Martien.
La littérature de voyage à la Bryson a pour immense avantage de ne pas endormir le lecteur en chemin. « Jamais un bouquin ne m’a fait autant rire ! » s’est exclamé Robert Redford après en avoir acquis les droits cinématographiques pour devenir Bill à l’écran aux côtés de Katz, alias Paul Newman. Le décès de ce dernier a repoussé le projet, mais Redford a récemment déclaré ne pas y avoir renoncé…

Biographie de l’auteur

Bill Bryson (né en 1951) est l’auteur de plusieurs ouvrages à succès, tous publiés chez Payot, notamment American rigolos et Motel blues.

Date première édition: avril 2012

Editeur: Payot

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 7.50 / 10 (2 notes)

Enregistré le: 09 mars 2013



Gislaine
Appréciation de lecture
Promenons-nous dans les bois
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #2 du : 20 mars 2016
Que diriez-vous d'une belle randonnée dans les Appalaches ?

Nous sommes dans les années 1990 et Bill Bryton s'apprête à parcourir le sentier sur 3500 km de la Géorgie au Maine (États-Unis côte Est). Il commence sa rando au sud avec un vieux copain d'école qui a quelques problèmes de boisson et de sur-poids.

La plume de Bill est très enjouée ; on y trouve beaucoup d'humour (surtout concernant ses compatriotes) et d'autodérision. Pour le plus grand bonheur du lecteur, les anecdotes sont enrichies d'informations passionnantes (histoire de l'Appalachian Trail, géographie, géologie, éco-système, statistiques, évolution des vallées et paysages au cours des siècles, faune, flore ...)

Seul bémol, la dernière partie du roman qui traine un peu les pieds comme une fin de rando dont on ne voit pas le bout.
Une belle bouffée d'oxygène : c'est instructif et facile à lire.
Un hymne à la nature mais aussi un dépassement de soi.
A LIRE sans modération.

Citations :
page 103
En randonnée, la vie revêt une simplicité bien ordonnée. Le temps cesse d’avoir une signification. Vous vous couchez quand il fait sombre et vous vous levez quand la lumière revient ; tout ce qui se passe dans l’intervalle n’est qu’un entre-deux. C’est assez merveilleux en vérité.

page 173
Malgré sa taille imposante, un arbre est un être remarquablement fragile. Sa vie repose sur trois couches de tissus internes superposés, épais comme des feuilles de papier : le phloème, le xylème et le cambium. Situés juste sous l'écorce, ils forment ensemble une enveloppe humide autour du cœur plus sec. Quelle que soit la hauteur atteinte par l'arbre, ces couches ne représentent que quelques kilos de cellules vivantes chichement réparties des racines aux feuilles : avec zèle, elles réalisent tout le processus scientifique et mécanique sophistiqué indispensable à la survie du végétal. L'efficacité avec laquelle elles accomplissent leur mission est une des merveilles de la nature ; en silence, l'air de rien, chaque arbre de la forêt draine de ses racines à ses feuilles d'énormes volume d'eau, plusieurs centaines de litres dans le cas d'un gros individu par une chaude journée. Cette eau s'évapore ensuite dans l'atmosphère. Imaginez la débauche de machinerie nécessaire à une brigade de pompiers pour propulser verticalement autant de liquide. Et phloème, xylème et cambium ont encore bien d'autres talents à leur actif.
michel-Henri
Appréciation de lecture
Promenons-nous dans les bois
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #1 du : 26 mars 2013
Bryson fait ici preuve du même humour que dans "Les Voisins du dessous". Il se moque beaucoup et surtout de lui-même. Il n'est pas le dupe de ses aventures. Ici il nous entraîne sur le sentier des Appalaches, c'est le sentier de randonnée balisé le plus long du monde !
Au-delà de l'humour et aussi pour ça ce livre vaut la peine d'être lu, il donne matière à réflexion sur la mentalité américaine.
Voici donc un journaliste dans la cinquantaine qui décide de faire un reportage sur ce fameux trail. Et quel moyen de faire un reportage sinon de le parcourir soi-même. Il s'entraîne très peu, il part avec un sac beaucoup trop lourd ainsi qu'avec un compagnon qui se révèle être encore moins expérimenté que lui et peu fiable. Le plus étonnant dans cette aventure c'est qu'ils aient persévérer aussi longtemps sur ce sentier tout en s'avouant qu'ils avaient très peu d'appétence pour la marche.
Ce qui m'a surpris également c'est cette volonté de réussite à tout prix qui anime notre journaliste. Si on considère son but premier qui était de parcourir tout le sentier, il a échoué puisqu'il n'en aura parcouru que le tiers mais les efforts accomplis ont été tels qu'on peut quand même considérer qu'il a mérité de pouvoir écrire ce livre.
En tout cas ça donne envie d'écrire et de marcher. Voici deux activités qui pourraient bien être complémentaires.

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