Le Pont aux trois arches - KADARE Ismail

Couverture Le Pont aux trois arches

Un épileptique dont on interprète les contorsions comme un message de Dieu, des rhapsodes ambulants colportant d'étranges ballades, des envoyés d'une puissance étrangère qui soudoient un prince crédule et vénal, des caravanes d'asphalte – marchandise du démon - traversant le pays, une main malfaisante qui détruit la nuit ce qui a été fait le jour, un emmuré : tels sont, racontés sous forme de chronique par le moine Gjon, les événements de mauvais augure qui entourent, en 1377, la construction d'un pont sur l'Ouyane maudite, dans le sud de l'Albanie.
Une nouvelle fois, dans le Pont aux trois arches, Ismaïl Kadaré analyse le rapport légende-réalité : il démontre comment la légende peut être utilisée à des fins «perfides» - ici, pour camoufler un crime. Mais chez ce maître de l'allégorie et de la métaphore, tout se déploie pour s'inscrire dans une réalité plus vaste, et les événements calamiteux du pont ne sont que la préfiguration, ou la répétition générale, d'un fléau plus terrible : l'invasion de l'Albanie par l'empire ottoman, début d'une tyrannie qui durera plusieurs siècles.

 

Biographie de l'auteur

Ismail Kadare est né en 1936 (ou Kadaré en français) est un écrivain albanais.
Il étudie les lettres à l'Université de Tirana et à l'Institut Gorki de Moscou. En 1960, la rupture avec l'Union soviétique l'oblige à revenir en Albanie où il entame une carrière de journaliste. Il commence à écrire très jeune, au milieu des années 1950, mais ne publie que quelques poèmes dans un premier temps.

En 1963, la parution de son premier roman "Le Général de l'armée morte" lui apporte la renommée, d'abord en Albanie et ensuite à l'étranger. Paraissent ensuite "Chronique de la ville de pierre" et "Les Tambours de la pluie" en 1970.
En 1972, nommé député albanais sans même l'avoir demandé, il est contraint d'adhérer au Parti communiste albanais (parti gouvernemental). Il n'en continue pas moins sa lutte constante contre le totalitarisme. Écarté de la nomenclature communiste, il poursuit un temps sa carrière d'écrivain sans heurts, nonobstant la charge corrosive de ses textes contre la dictature.

Il publie d'autres romans importants comme "Avril brisé" (1980) et "Le Dossier H." (1989). Entré en disgrâce pour ses écrits subversifs, il est finalement contraint d'éditer ses romans à l'étranger où ils sont très bien accueillis. Se sentant menacé, il émigre en France où il obtient l'asile politique en octobre 1990.
En 1992, il publie "La Pyramide". Depuis 1996, il est membre associé (à vie) de l'Académie des sciences morales et politiques, où il a remplacé le célèbre philosophe Karl Popper.

Romancier, essayiste, dramaturge et poète, il reçoit le Prix international Man Booker en 2005, le Prix Princesse des Asturies de littérature en 2009 et le Prix Jérusalem en 2015.
Il est le mari de la romancière Helena Gushi-Kadare.

Date première édition: février 1978

Editeur: Folio

Genre: Roman , Roman historique

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Notre avis : aucune note

Enregistré le: 15 janvier 2024



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