Berthe Morisot : Le Secret de la femme en noir - BONA Dominique

Couverture Berthe Morisot : Le Secret de la femme en noirCette jeune femme en noir, au bouquet de violettes, aux yeux profonds, que peint Manet dans les années 1870, c'est Berthe Morisot. Elle garde sur son visage altier comme un secret. Un modèle parmi d'autres ? Non : la seule femme du groupe des Impressionnistes. Berthe Morisot, née dans la province française en 1841, fille de préfet, peint et expose parmi ce clan d'hommes, ceux qui sont encore des réprouvés sans public, des réfractaires à l'art officiel : Manet, Degas, Monet, Renoir. Ardente mais ténébreuse, douce mais passionnée, aimant la vie de famille mais modèle et amie - et qui sait ? peut-être davantage - d'Édouard Manet dont elle épouse le frère : il y a une énigme dans les silences et les ombres de Berthe Morisot. Dominique Bona, puisant aux archives inédites, fait tournoyer la fresque de l'Impressionnisme : de Giverny aux plages normandes, de Mallarmé rédigeant des billets doux pour Méry Laurent ou Nina de Callias aux lavandières qui posent pour Renoir, de la sanglante Commune de Paris au règne de la bourgeoisie corsetée, des salles du Louvre aux ateliers de la Bohème.Dominique Bona peint ici le portrait subtil d'une artiste qui inventa sa liberté.Dominique Bona est à la fois romancière et biographe. Elle est l'auteur des Yeux noirs, d'un Stefan Zweig, et chez Grasset du Manuscrit de Port-Ébène (Prix Renaudot, 1998).

Biographie de l'auteur

Dominique Bona, née Dominique Henriette Marie Conte en 1953, est une femme de lettres française.
Fille de l'historien et homme politique Arthur Conte (1920-2013), elle est la sœur de l'éditeur Pierre Conte.
Titulaire d'une maîtrise à la Sorbonne sur "Les fées et les sorcières dans la littérature des XIIe et XIIIe siècles", elle est agrégée de lettres modernes en 1975. Elle fut assistante à France Culture et à France Inter de 1976 à 1980, journaliste et critique littéraire au Quotidien de Paris de 1980 à 1985, au Figaro littéraire de 1985 à 2004, puis à Version Femina, depuis 2004. Elle est également membre du jury du prix Renaudot depuis 1999.
Auteur de plusieurs ouvrages romanesques tels que "Les Heures volées" (1981), "Malika" (1992), Prix Interallié ou "Le Manuscrit de Port-Ebène" (1998), Prix Renaudot, l'écrivain se distingue par ailleurs dans l'art de la biographie.
Ainsi, on lui doit, entre autres, un livre sur la relation entre le frère et la sœur Claudel intitulé "Camille et Paul" (2006) ainsi qu'un texte sur l'écrivain Stephen Zweig (1996).
Elle reçoit le Grand Prix de la biographie de l’Académie française pour "Romain Gary", en 1987 et la bourse Goncourt de la biographie pour "Berthe Morisot", en 2000. Elle est lauréat du Prix de la Fondation Prince Pierre de Monaco, en 2010.
Elle a été élue à l'Académie Française le 18 avril 2013, au fauteuil de Michel Mohrt, elle devient la huitième femme immortelle depuis la création de l'Académie en 1635 face au journaliste Philippe Meyer. Elle est au moment de son élection la benjamine des Immortels.

Date première édition: juin 2000

Editeur: Le livre de Poche

Genre: Biographie , Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 29 mars 2020



MB
Appréciation de lecture
Berthe Morisot : Le Secret de la femme en noir
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 30 mars 2020
Belle surprise !

Narration alerte, beaucoup d'informations sur la peintre, son époque, son environnement. J'ai beaucoup apprécié cette biographie d'une femme 'à part' au 19e siècle...plutôt tourmentée !

L'HISTOIRE est omniprésente comme par exemple l'évocation de la Commune de PARIS

Berthe Morisot a dû s'imposer à son époque, par rapport à l'image de la femme !

extrait : "les rêves de Berthe Morisot sont à des années-lumière de ces couleurs" (celles d'Edouard MANET)
"elle peint dans l'arc-en-ciel, mais le tourment qui se cache au fond de sa personnalité acide, farouche, ce tourment très noir qu'elle tente de juguler et auquel elle ne se permet jamais de venir au jour, existe. Elle mesure toujours la vie d'après ses drames, mais dissimule son pessimisme sous un masque de sérénité. Ce tourment profond et constant, qui jamais ne se dissipera et dont son regard porte les reflets, la rapproche de Manet, lui permet de comprendre et d'aimer ce qu'il peint. La violence, la brutalité de sa vision, le magnétisme de ses couleurs la fascinent".

"Berthe aura toujours eu près d'elle un mentor ou plutôt une espèce de gendarme : quelqu'un qui veille à sa santé, à sa sécurité, mais aussi à son maintien, sa conduite. A ce qu'elle marche droit. Respectueuse de son milieu et des moeurs de sa classe, elle réprime un caractère passionné et des pulsions d'artiste, pour rentrer dans le rang"

Son mari Eugène Manet frère d'Edouard, n'ayant pas de travail rémunéré, "soutient l'effort de sa compagne. Il l'incite à travailler davantage...La savoir au travail, tout entière absorbée par la création, le rend heureux...il respecte son métier, la force de sa passion".

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