Le liseur du 6h27 - DIDIERLAURENT Jean-Paul

Couverture Le liseur du 6h27

"Peu importait le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écoeurement qui l'étouffait à l'approche de l'usine". Guylain Vignolles est préposé au pilon et mène une existence maussade et solitaire, rythmée par ses allers-retours quotidiens à l'usine.
Chaque matin en allant travailler, comme pour se laver des livres broyés, il lit à voix haute dans le RER de 6h27 les quelques feuillets qu'il a sauvé la veille des dents de fer de la Zerstor 500, le mastodonte mécanique dont il est le servant. Un jour, Guylain découvre les textes d'une mystérieuse inconnue qui vont changer le cours de sa vie... Dans une couleur évoquant le cinéma de Jean-Pierre Jeunet ou la plume ouvrière de Jean Meckert, Jean-Paul Didierlaurent signe un premier roman qui nous dévoile l'univers d'un écrivain singulier, plein de chaleur et de poésie, où les personnages les plus anodins sont loufoques et extraordinaires d'humanité, et la littérature le remède à la monotonie quotidienne.

Biographie de l’auteur

Jean-Paul Didierlaurent, né en 1962, vit dans les Vosges. Le Liseur du 6h27 est le premier roman de ce nouvelliste exceptionnel, lauréat à deux reprises du fameux Prix Hemingway. Ce livre reçoit le Prix du Roman d'Entreprise et du Travail, le prix Michel Tournier, le prix du Festival du Premier Roman de Chambéry, du CEZAM Inter CE, du Livre Pourpre, du prix Complètement livres et de nombreux prix de lecteurs.

Date première édition: mai 2014

Editeur: Au Diable Vauvert

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 7.67 / 10 (3 notes)

Enregistré le: 26 octobre 2014


MB
Appréciation de lecture
Le liseur du 6h27
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #3 du : 17 octobre 2017
Beaucoup de charme dans cet ouvrage, avec un choix de vocabulaire soigné

Grande différence entre le quotidien de Guylain quand il fournit son contingent de livres à la MACHiNE et son temps de liberté quand ..."c'était bon de constater qu'il existait un autre monde que celui de la STERN , un monde où les livres avaient le droit de finir leur vie douillettement rangés dans les casiers verts le long des parapets en vieillissant au rythme du grand fleuve sous la protection des tours de Notre-Dame."

Guylain très solitaire et très attaché à son poisson rouge Rouget de Lisle malencontreusement défunt, doit le remplacer et se rend dans une animalerie : "Guylain eut envie de lui demander s'ils ne faisaient pas le modèle standard, le rouge normal, avec une seule queue, pour ce qu'il en faisait, tourner en rond, c'était bien suffisant, et deux petits yeux plantés de chaque côté de la tête, là où ils devaient être."


Guylain apporte du bonheur aux voyageurs du RER de 6 h 27 : ..."les auditeurs de Guylain détonnaient d'avec le reste des usagers. Leur visage n'affichait pas ce masque d'impassibilité qu'arboraient les autres voyageurs. Tous présentaient un petit air satisfait de nourrisson repu."
Marie-Claire
Appréciation de lecture
Le liseur du 6h27
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #2 du : 11 mai 2016
C'est un petit livre très agréable, réconfortant et optimiste.
Les personnages sont des gens simples qui pour une fois ne sont pas des exclus, des pauvres ou des ratés. Ils sont drôles, ils ont de l'imagination , ils transforment leur monde à l'aide des mots.
L'auteur les aime et quand on aime, on lit!
Gislaine
Appréciation de lecture
Le liseur du 6h27
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #1 du : 27 octobre 2014
Un conte moderne où il est question de livres et de lecture.


Guylain Vignolles vit seul et mène une vie monotone. Son métier consiste à broyer les livres qui vont au pilon par camions entiers. Chaque soir, il arrache à la broyeuse une page et en fera la lecture à voix haute le lendemain dans le RER de 6h27. Mais un jour, il trouve une clé USB contenant des textes inédits ...qui vont changer sa vie.

Ce petit conte moderne se lit d'une traite et en cette période de crise et morosité ambiante réconforte le lecteur.

La littérature procurerait elle réconfort, amitié, lien social ?

Un petit livre sans prétention, plein de générosité !

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