La laveuse de mort - OMAR Sara

Couverture La laveuse de mort

Kurdistan, 1986. Lorsque la frêle Frmesk vient au monde, elle n'est pas la bienvenue aux yeux de son père. Ce n'est qu'une fille. De plus, son crâne chauve de nourrisson porte une petite tache de cheveux blancs. Est-ce un signe d'Allah ? Est-elle bénie ou maudite ?
La mère de Frmesk craint pour la vie de sa fille. Quand son mari menace de l'enterrer vivante, elle ne voit d'autre solution que de la confier à ses propres parents.
Gawhar, la grand-mère maternelle de Frmesk, est laveuse de mort. Elle s'occupe du corps des femmes que personne ne réclame, ne veut toucher ni enterrer : des femmes assassinées dans le déshonneur et la honte. Son grand-père est un colonel à la retraite qui, contrairement à sa femme, ne lit pas uniquement le Coran mais possède une riche bibliothèque. Ce foyer bienveillant ne parviendra qu'un temps à protéger Frmesk des inexorables menaces physiques et psychologiques qui se resserrent sur elle, dans un pays frappé parla guerre, le génocide et la haine.
La Laveuse de mort est un roman violent sur la vie d'une enfant — puis d'une jeune femme — exposée à l'extrême.
Biographie de l'auteur

Sara Omar est née en 1986, à : Sulymaniah en Irak.
Originaire d'une province du Kurdistan, en Irak, Sara Omar s'est réfugiée au Danemark à la fin des années 1990. Diplômée en sciences politiques, elle est la première romancière kurde à entrer sur la scène littéraire internationale. Sara Omar est engagée auprès de nombreuses organisations et associations telles que Crossing Border, Amnesty International ou encore L'Association danoise de l'ONU pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants, les crimes d'honneur, les mutilations sexuelles et le contrôle social. La Laveuse de mort, tome inaugural d'une série centrée autour du personnage de Frmesk, est son premier roman. Au Danemark, Sam Omar a notamment été lauréate du prix des Lecteurs en 2018 et du prix des Droits de l'homme, une reconnaissance qui lui a valu d'être élue, en 2019, "Femme de l'année" par le magazine ELLE. Elle a reçu en 2020 le prix des Libraires Les Lauriers dorés pour son roman Skyggedanseren, deuxième volume de la trilogie.

Date première édition: octobre 2020

Editeur: Actes Sud

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 02 janvier 2021



Gislaine
Appréciation de lecture
La laveuse de mort
Appréciation : 8,5 / 10
Commentaire #1 du : 07 février 2021
Avertissement au lecteur : Ce livre est très dur !
J'ai dû faire des pauses dans ma lecture, car ce roman crée un malaise chez le lecteur, d'autant plus qu'il s'inspire du passé de l'auteur. On peut saluer son courage

La religion et son interprétation, les traditions patriarcales, les crimes d'honneur (en acte ou pensée) justifient le sacrifice des femmes. Heureusement il y a des personnages positifs et bienveillants (les grands-parents de l'enfant).

Ce roman est un cri dans la nuit de l'obscurantisme pour ne pas oublier ces femmes qui existent et qui essaient de survivre.

Extrait :
« Je savais qu'il y aurait des conséquences quand j'ai décidé d'écrire ce livre, mais je n'avais pas le choix, souffle l'écrivaine. C'était ça ou mourir, et j'avais toutes les raisons de choisir la mort. »
(deux fatwas ont été prononcées contre elle).

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