Le Ghetto intérieur - AMIGORENA Santiago H
Buenos-Aires, 1940. Des amis juifs, exilés, se retrouvent au café. Une question : que se passe-t-il dans cette Europe qu’ils ont fuie en bateau quelques années plus tôt ? Difficile d’interpréter les rares nouvelles. Vicente Rosenberg est l’un d’entre eux, il a épousé Rosita en Argentine. Ils auront trois enfants. Mais Vicente pense surtout à sa mère qui est restée en Pologne, à Varsovie. Que devient-elle ? Elle lui écrit une dizaine de lettres auxquelles il ne répond pas toujours. Dans l’une d’elles, il peut lire : « Tu as peut-être entendu parler du grand mur que les Allemands ont construit. Heureusement la rue Sienna est restée à l’intérieur, ce qui est une chance, car sinon on aurait été obligés de déménager. »
Ce sera le ghetto de Varsovie. Elle mourra déportée dans le camp de Treblinka II. C’était l’arrière-grand-mère de l’auteur.
Santiago H. Amigorena raconte le « ghetto intérieur » de l’exil. La vie mélancolique d’un homme qui s’inventeune vie à l’étranger, tout en devinant puis comprenant la destruction de sa famille en cours, et de millions de personnes. Vicente et Rosita étaient les grands-parents de l’auteur qui écrit aujourd’hui : « Il y a vingt-cinq ans, j’ai commencé un livre pour combattre le silence qui m’étouffe depuis que je suis né ».
Ce roman est l’histoire de l’origine de ce silence..
Biographie de l'auteur
Santiago H. Amigorena est né à Buenos Aires en 1962. Après une enfance en Argentine et en Uruguay, il s’installe en France en 1973.
Muet de naissance, il se lance très tôt dans l’écriture. Il a écrit une trentaine de scénarios pour le cinéma dont notamment Le Péril jeune de Cédric Klapisch et Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel de Laurence Ferreira Barbosa.
Il écrit aussi des articles pour La Lettre du cinéma et Les Cahiers du cinéma.
Muet de naissance, il se lance très tôt dans l’écriture. Il a écrit une trentaine de scénarios pour le cinéma dont notamment Le Péril jeune de Cédric Klapisch et Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel de Laurence Ferreira Barbosa.
Il écrit aussi des articles pour La Lettre du cinéma et Les Cahiers du cinéma.
Il a signé les romans : Une enfance laconique (1998), Une jeunesse aphone (2000), Une adolescence taciturne (2002), Le premier amour (2004), 1978 (2009).
Il a reçu le "Prix des libraires de Nancy et des journalistes du Point - 2019".
Date première édition: août 2019
Editeur: P.O.L
Genre: Roman
Mots clés :
- argentine
- autobiographie
- culpabilité
- exil
- ghetto
- juif
- littérature francophone
- sélection livre-inter-2020
Notre avis : 7 / 10 (1 note)
Enregistré le: 05 décembre 2019
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #1 du : 11 décembre 2019