Les amis de la bibliothèque

Publié en 2007, il s'agit du 9ème roman de Marcus Malte et il a reçu de nombreux prix tels que le grand prix des lectrices de Elle 2008 ou le prix Cannes polar 2007.

Un policier, Alexandre Astrid, reçoit un manuscrit par la poste et la déchéance de l'homme qui y est décrite ressemble étrangement à la sienne.
Dans ce roman, les personnages sont nombreux, complexes. Mais qu'est la réalité, qu'est la fiction ?
Malgré la complexité de l'intrigue, on se retrouve embarqué dans cette intrigue avec l'impossibilité de lâcher le livre. On espère connaître la vérité à la fin, voire se résoudre l'énigme mais cela est laissé à l'appréciation du lecteur.

L'écriture est prenante, on a du mal à lâcher car on veut savoir la suite. C'est un roman différent, déroutant, qui ne laisse pas indifférent mais la complexité de l'intrigue.

Marcus Malte est un prestidigitateur. Sous prétexte de nous emmener dans une intrigue policière; il nous fait pénétrer un univers étrange où il est bien difficile de se retrouver. Ici le flic « has been » ne traîne pas seulement son alcoolique désespérance, il promène aussi une sacré dose de culpabilité. Ne cherchez surtout pas le coupable. Des victimes pourtant il y en a. Cherchez plutôt du côté de la folie. Mais pas la folie ordinaire : celle de l'autre. Non, la folie tapie en chacun de nous, celle-là qui est le mal absolu, qui nous emmène malgré nous au bord du vertige. Seule consolation, l'ange du mal lui-même comme effaré de son propre abime, fini par donner les clés de la rédemption.

Extrait :
« Il y avait belle lurette que mon âme avait quitté le navire... »

RESUME :

Alexandre Astrid, un policier que la vie a brisé via la perte accidentelle et prématurée de sa femme et de ses deux enfants, se voit un jour confier un manuscrit anonyme. Il comprendra ensuite qu’il provient certainement des mains même d’Edouard Dayms, le criminel qu’il cherche à confondre.
Ce manuscrit mêle étrangement la fiction d’avec la réalité. La réalité de Dayms ainsi que la sienne. Où commence le réel, où s’arrête l’imaginaire ?
Quel message subliminal découle de ce manuscrit ?
Alexandre conservera-t-il ses repères ?
Ne s’étourdira-t-il pas jusqu’à sa propre perte, dans la folle danse où se mêle alors le passé avec le présent, les réalités de chacun, toutes confondues et imbriquées en un écheveau épais ; et enfin l’histoire écrite d’avec sa propre histoire ?


CRITIQUE :

Marcus Malte nous propose un roman captivant, un roman puzzle. Il nous présente chaque facette de cette histoire comme un zoom se focalisant sur chacune d’entre elle. Quand le zoom arrière s’effectue alors, le lecteur se surprend à constater l’assemblage de nombreuses pièces, de plus en plus de pièces, jusqu’à n’obtenir plus qu’un seul et unique morceau cohérent.
Un formidable récit de chat se jouant de la souris et un redoutable jeu de manipulations psychologiques !
Très attrayant !