La garçonne - MARGUERITTE Victor
Dans le cercle mondain où gravitent ses parents, Monique Lerbier passe pour originale, sinon même poseuse. En fait, c'est une idéaliste qu'enchantent ses fiançailles avec l'industriel Lucien Vigneret, futur associé de son père. Une déception que rend plus cruelle sa passion pour la franchise et l'honnêteté l'atteint à deux semaines de son mariage. Le choc est rude et la réaction vive. Monique rompt avec un milieu hypocrite qui l’écœure, se fait un nom dans la décoration et organise sa vie à sa fantaisie, goûtant avec indifférence à tous les plaisirs. Elle se veut libre, comme un garçon ? En est-elle plus heureuse ? D'une expérience à l'autre, la question , se pose plus aiguë. Elle se résout quand Monique trouve enfin un partenaire à sa mesure. L'odyssée de La Garçonne, histoire d'une émancipation dans le Paris des années 20, à une époque où le féminisme était encore une nouveauté, provoqua des colères. Ses audaces ont perdu de leur virulence, mais la satire des mœurs et sa morale ont conservé leur actualité.
Biographie de l'auteur
Victor Margueritte (1866-1942) est un romancier et auteur dramatique français, né en Algérie.
Fils d'un héros de la guerre de 1870, Jean-Auguste Margueritte, frère de l'écrivain Paul Margueritte et petit-cousin par sa mère de Stéphane Mallarmé, il fit ses études au lycée d'Alger. Il s'engagea en 1886 dans les Spahis, avant d'entrer en 1891 à l'École militaire de Saumur où il devint lieutenant de dragons. En 1896, il donna sa démission pour se consacrer à la littérature.
Il se montra préoccupé des questions sociales et fut un ardent défenseur de l'émancipation de la femme[réf. nécessaire]ainsi que du rapprochement des peuples. Il collabora notamment à La Revue contemporaine d'Édouard Rod. Il soutint des opinions sociales de plus en plus avancées et collabora aux journaux et périodiques dans la mouvance internationale et communiste.
La publication en 1922 de son roman virulent "La Garçonne" lui valut de se voir retirer le 1er janvier 1923 sa Légion d'honneur. Rapidement traduit en plusieurs langues, le personnage Monique de ce roman choqua la société de l'époque mais des adaptations au théâtre et au cinéma prolongèrent son succès pendant dix ans.
De 1896 à 1908, il collabora à toutes les œuvres de son frère Paul qui parallèlement publiait des ouvrages sous son seul nom. Il devint Président honoraire de la Société des gens de lettres.
Date première édition: mai 1923
Editeur: Payot
Genre: Roman
Mots clés :
Notre avis : 8 / 10 (1 note)
Enregistré le: 07 août 2020
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 17 août 2020