La Fosse aux serpents - ISEGAWA Moses
Chroniques abyssiniennes, son premier roman, a révélé le jeune écrivain ougandais immigré aux Pays-Bas, Moses Isegawa, salué par la presse internationale comme un Garcia Márquez ou encore un Salman Rushdie africain. Sous la dictature finissante d’Amin Dada, prise entre l'enfer des voitures piégées et les soldats ivres d'alcool et de sang, La fosse aux serpents dépeint, d'un ton désenchanté, une "condition humaine" asphyxiée, sapée par la haine, la méfiance, la délation et la trahison. Tel un Shakespeare moderne, avec un détachement troublant et une ironie corrosive, Moses Isegawa plonge ses personnages dans une société déformée par une angoisse maladive. Il confirme, avec cette histoire de bruit et de fureur époustouflante, son immense talent. "Tous les romans racontent une histoire, mais quelques-uns, les chefs-d’oeuvre, rendent compte non seulement d'un peuple, mais d'un continent. Avec Isegawa, l'Afrique a trouvé son grand conteur." - Erik Orsenna de l'Académie française.
Biographie de l'auteur
Moses Isegawa, né en 1963 à Cawempe (ou Kawempe), Ouganda, est le pseudo de Sey Wava, un auteur ougandais, naturalisé néerlandais.
Il grandit à Kikunganya chez son grand-père Yosef Muwanha (1908-1999, chef d'un clan) avant de déménager avec ses parents à Masaka à 70 km de Kampala. Il est étudiant interne dans un séminaire catholique, où le prêtre Emmanuel Kasajja le stimule à écrire (ce prêtre sera modèle pour le prêtre dans Chroniques abyssiniennes). Il est pendant quatre ans professeur d'histoire dans un lycée ougandais. En 1990 il s'exile aux Pays-Bas, où il s'installe à Beverwijk. Isegawa apprend le néerlandais et obtient un diplôme de comptable. Isegawa obtient en 1995 la nationalité néerlandaise. En 1998 il publie son premier roman, Abyssinian chronicles, écrit en anglais, traduit dans une quinzaine de langues. Il retourne en 2005 en Ouganda.
Isegawa, qui écrit en anglais et supervise les traductions en néerlandais, est tout de même considéré un auteur ougandais - néerlandais.
Isegawa appartient avec Hafid Bouazza, Abdelkader Benali et Kader Abdolah aux meilleurs écrivains de la "littérature d'immigrants" aux Pays-Bas.
Date première édition: février 2003
Editeur: J'ai lu
Genre: Roman
Mots clés :
- afrique
- années 70
- comique
- condition humaine
- dictature
- littérature africaine
- littérature ouganda
- ouganda
- violence
Notre avis : 8 / 10 (1 note)
Enregistré le: 27 avril 2021
Appréciation : 8,5 / 10
Commentaire #1 du : 02 mai 2021