La vie rêvée des plantes - LEE Seung-U

Couverture La vie rêvée des plantes

Enigmatique et pénétrante, l'atmosphère de La Vie rêvée des plantes irradie d'un mélange déroutant d'infinie délicatesse et de violence extrême. Comme dans le jeune cinéma coréen, l'audace narrative l'emporte; on est pris à la gorge.
Contraint d'espionner sa propre mère pour un mystérieux commanditaire, Kiyon est confronté à d'obscurs secrets de famille. Par tous les moyens, il tente de réparer les blessures du passé, entre une mère au comportement étrange, un père réfugié dans la culture des plantes et un grand frère adoré et haï, amputé des deux jambes à l'armée.
La folle passion de Kiyon pour l'ancienne petite amie de son frère n'arrange en rien la situation. Dès lors, sa confession, lourde de silence et de résignation, de culpabilité et d'espoir insensé, nous plonge dans les formes les plus crues et les plus élevées de l'amour.

Biographie de l’auteur

Né en 1959 en Corée du Sud, Lee Seung-U passe son adolescence à Séoul. Tenté par la religion, il poursuit des études supérieures au Collège de théologie de Séoul. Lee Seung-U commence comme journaliste pour une revue protestante avant de devenir écrivain à plein temps. Depuis 2001, il enseigne la littérature coréenne et l'art d'écrire à l'Université de Chosun en Corée du Sud. Il a publié sa première nouvelle, Portrait d'Erysichton, en 1981.

Date première édition: septembre 2007

Editeur: Folio

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 6 / 10 (1 note)

Enregistré le: 27 août 2014



Gislaine
Appréciation de lecture
La vie rêvée des plantes
Appréciation : 6,5 / 10
Commentaire #1 du : 06 septembre 2014
C’est le 1er roman coréen que je lis.

C’est l’histoire complexe d’une famille coréenne. L’écriture est d’un réalisme déroutant dans la mesure où le lecteur se trouve embarqué dans la violence extrême qu’éprouve le fils cadet vis-à-vis de son frère ainé. Les 40 premières pages sont vraiment torrides. La haine, la jalousie et la violence sexuelle, sont bestialement relatées et sans pudeur.
Peu à peu les secrets de famille se dévoilent, alors les sentiments s’apaisent et font place à une excessive sensibilité. La symbolique de la nature est importante. Les plantes et les arbres (comme l’aliboufier*) sont des êtres vivants capables de manifester de l’amour si les humains leur ouvrent leur cœur.

Un roman surprenant qui peut choquer : pas étonnant que Lee Seung-U soit qualifié d’auteur de l’intranquilité.

Extrait :
J’étais au volant de ma voiture, vitres baissées, et elle avait passé la tête par la fenêtre. Les genoux raidis, elle tendait sa croupe en arrière, si bien que je ne pouvais me faire une idée précise de sa physionomie. Le bâillement d’un ample T-shirt m’offrait en revanche une vue plongeante sur le galbe superbe de ses seins. La décence eût exigé que je détourne mon regard, mais, franchement, cela ne me vint pas à l’esprit.

Extrait * :
L'aliboufier, un arbre voluptueux, svelte et souple comme un corps de femme. Il enlaçait le pin dans une tendre étreinte. J'imagine que, sous terre, leurs racines s'entremêlaient dans une intimité encore plus scandaleuse.

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