Le vent dans les voiles - PERRET Jacques

Couverture Le vent dans les voiles

Avec Le Vent dans les voiles (1948), son premier roman maritime, Jacques Perret embarque l'aventure et l'insolite, remonte le temps, imbrique le passé dans le présent, restaure l'honneur d'un patrimoine familial. Ça commence dans un bistro où un retraité de l'infanterie coloniale honore à lampées franches un vin blanc guilleret. Ça s'achève par un combat naval d'un pittoresque épique. Une façon d'être gai et patriote d'une allégresse spontanée. Une fête des mots. Un imaginaire tenté par le fantastique. Une partie de plaisir de la noblesse littéraire.

Biographie de l'auteur

Jacques Perret (1901-1992)  

Date première édition: décembre 1947

Editeur: Gallimard

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 9 / 10 (1 note)

Enregistré le: 05 février 2009



Jérémie
Appréciation de lecture
Le vent dans les voiles
Appréciation : 9 / 10
Commentaire #1 du : 15 février 2009
RESUME :
Caporal à Madagascar, sergent au Tonkin, deuxième classe au Dahomey, caporal au Sénégal, deuxième classe au Sahara, adjudant-chef à la Marne, lieutenant en Argonne, lieutenant à Verdun, lieutenant à la Somme, Gaston Le Torch croule sous les décorations militaires. En retraite à Paris, il passe ses journées à la bibliothèque nationale à la recherche de ses ancêtres Le Torch, illustre lignée de marins. Mais un jour, il tombe sur la reproduction d'une gravure représentant la frégate 'La Douce' commandée par son ancêtre Eugène Le Torch en train de fuir devant l'Anglais. La scène se passe en 1697, soit il y a 250 ans. Après des démarches infructueuses auprès de membres de la famille qu'il exhorte à réagir pour laver l'affront, Gaston se retrouve devant son verre de Muscadet chez son ami Grandmédard, quand soudain le voilà propulser en 1697 par un coup de vent qui s'engouffre dans l'estaminet. Il va vivre l'abordage d'un navire espagnol, la description de la vie à bord de la "Douce" en compagnie de personnages hauts en couleur et en caractère pour se terminer en ce jour tant maudit : Gaston saura-t-il inverser le destin pour sauver l'honneur de sa famille ?

CRITIQUE :
Une réussite. Tout d'abord, des croquis de l'auteur au début du livre nous mettent tout de suite dans l'ambiance : en plus du style  Jacques Perret sait dessiner.
Parlons-en du style : flamboyant, savant, diablement technique pour décrire le bâteau et son univers mais toujours juste.
L'histoire : originale, sont-ce les rêveries de l'alcool qui, à Gaston Le Torch, lui font remonter le temps ?
Aussi à l'aise pour décrire le XVIIe maritime que dans le Paris qui lui est contemporain, les années 50, l'auteur arrive à nous transporter littéralement sur "La Douce" pendant plus de 150 pages avec ce côté onirique inhérente à cette mission impossible échue à notre personnage : changer la destinée ce 18 octobre 1697...
Et puis, à l'égal d'un Stevenson, les personnages sont inoubliables : que dire d'Eugène Le Torch, de Granmédard, et de bien d'autres !

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