Tropique de la violence - APPANAH Nathacha

Couverture Tropique de la violence

Il y a une immigration constante et tragique dont la presse française ne parle pas. Elle se déroule dans un coin de France oublié de tous, cette ancienne île aux parfums devenue peu à peu un lieu cauchemardesque : Mayotte. C'est là que Nathacha Appanah situe son roman : l'histoire de Moïse, enfant de migrant rejeté par sa mère parce que ses yeux vairons sont signe de malheur. Recueilli et élevé avec amour par Marie, une infirmière, Moïse se révolte quand il apprend la vérité sur ses origines et décroche de l'école. A la mort brutale de Marie, il tombe sous la coupe de Bruce et de sa bande de voyous, issus du ghetto de Mayotte. Il a 15 ans, se drogue, vole et se bat. Humilié, violé par Bruce, il le tue. Pour échapper à la vengeance des amis de Bruce, Moïse se jette dans l'océan au cours de son transfert au tribunal. Ce beau roman à l'écriture sensuelle et limpide est une polyphonie narrative parfaitement maîtrisée, qui donne voix aux différents protagonistes, qu'ils soient morts ou vivants. C'est aussi un réquisitoire contre la misère, un appel au secours pour cette île coincée entre pression migratoire et montée infernale de la violence.

Biographie de l'auteur

Nathacha Appanah est née en 1973 à Mahébourg dans l'Ile Maurice ; elle passe les cinq premières années de son enfance dans le Nord de l'île Maurice, à Piton. Elle descend d'une famille d'engagés indiens de la fin du XIXe siècle, les Pathareddy-Appanah.
Elle arrive en France fin 1998, à Grenoble, puis à Lyon, où elle termine sa formation dans le domaine du journalisme et de l'édition. C'est alors qu'elle écrit son premier roman, "Les Rochers de Poudre d'Or", précisément sur l'histoire des engagés indiens, qui lui vaut le prix RFO du Livre 2003.
Son second roman, "Blue Bay Palace", est contemporain: elle y décrit l'histoire d'une passion amoureuse et tragique d'une jeune indienne à l'égard d'un homme qui n'est pas de sa caste.
" Le Dernier Frère" (2007) a reçu plusieurs prix littéraires dont le prix du roman Fnac 2007, le prix des lecteurs de L'Express 2008, le prix de la Fondation France-Israël. Il a été traduit dans plus de quinze langues.
En 2013, les éditions Payot ont publié "Indigne" d'Alexander Maksik, le roman qu'elle a traduit de l'américain.
Paru en 2016, son roman "Tropique de la violence" est issu de l'expérience de son séjour à Mayotte où elle découvre une jeunesse à la dérive.


Date première édition: août 2016

Editeur: Gallimard

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 6 / 10 (2 notes)

Enregistré le: 28 janvier 2017



Pomah
Appréciation de lecture
Tropique de la violence
Appréciation : 6 / 10
Commentaire #2 du : 05 février 2017
un style haché, des phrases courtes, de petits chapitres, plusieurs personnages qui s'entrecroisent mais ont tous un lien avec MOISE, l'enfant adoptée aux yeux de djinn - sans doute pour montrer la violence des actes, des paroles, des situations de détresse - un livre quelque peu noir - curieux -
peut être pouvait il avoir moins d'éloges.....se lit vite - je ne dirais pas que "c'est le roman de l'année".....
Michel G.
Appréciation de lecture
Tropique de la violence
Appréciation : 6 / 10
Commentaire #1 du : 30 janvier 2017
Mayotte : 101 ème département français depuis 2011; Mayotte un nom qui fait rêver.
Seulement la vie n'est pas simple sur cette île des Comores : insécurité violence, drogue. Dommage que le livre ne donne qu'un aspect du problème : un fait divers (certes bien amené) dans le plus grand bidonville de Mayotte.
Je ne suis pas d'accord avec Mr F.Busnel qui évoque un "chef d'oeuvre", carrément !!!
Le style n'a rien de particulier mais comme l'ouvrage ne comporte que 175 pages, il est vite "avalé".

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