Trois vies chinoises - DAI Sijie

Couverture Trois vies chinoises

Trois contes familiaux modernes et atemporels. Dans l'île-prison, le jeune Ho Chi Minh est condamné à mort alors qu'il croit toucher à son heure de gloire. Un jeune peintre grandit entre les tas de téléviseurs en tentant de se construire une carapace pour affronter la vie. Le gardien du camp de rééducation de la Ferme de l'Aube impose à sa fille de patiner tous les hivers sous ses yeux.

Biographie de l'auteur

Dai Sijie est écrivain (auteur entre autres de Balzac et la petite tailleuse chinoise), scénariste et réalisateur.

Date première édition: janvier 2011

Editeur: Flammarion

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 7.50 / 10 (2 notes)

Enregistré le: 05 avril 2011



Gislaine
Appréciation de lecture
Trois vies chinoises
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #2 du : 10 avril 2011
Ne vous fiez pas au doux portrait de Sijie Dai sur la couverture de « Trois vies chinoises », ses 3 nouvelles sont terrifiantes.

La Chine serait-elle le dépotoir du monde ?
L' ile de la Noblesse est une poubelle à ciel ouvert de déchets électroniques. Les familles qui y travaillent, sont atteintes de maladies graves comme la progéria (vieillissement prématuré) ou l’empoisonnement par des métaux lourds.

Le talent de Sijie Dai (qui écrit en français) réside dans sa qualité de conteur. Il nous tient en haleine jusqu’à la dernière ligne, grâce à un savant dosage d’ignominie, de souffrance, mais aussi de détachement, de suspense, d’innocence de la jeunesse et d'amour.

Un livre à rapprocher de « Le Rêve du village des Ding - LIANKE Yan », qui raconte une sordide histoire de sang contaminé … et que le comité de lecture avait classé Coup de Cœur.

Pour les images de cette Chine défigurée, voir le photographe canadien Edward Burtynsky et son site web : http://www.edwardburtynsky.com/ (rubrique China recycling – en anglais).
Michel-Henri
Appréciation de lecture
Trois vies chinoises
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #1 du : 05 avril 2011
Voici trois histoires – serait-ce des nouvelles ? - qui ne sont reliées entre elles que par une seule chose, une unité de lieu. En effet elles se déroulent toutes trois sur l'île de la noblesse, une sorte d'enfer écologique où tout est pollué : la terre, l'eau, les plantes, les gens.... Cet endroit bien qu'en Chine a quelque chose d'universel puisque là sont déversés tous les déchets technologiques de la planète.

Tous sur l'île participent au recyclage que se soit en travaillant à la récupération et ou en s'empoisonnant lentement et justement dans les trois récits, les méfaits sur la santé de ce microcosme de cauchemar sont à la base de l'intrigue.

L'auteur aurait pu nous faire un récit misérabiliste, le lieu s'y prêtait, mais non il nous décrit de manière presque anecdotique ces histoires. Cela met encore plus en relief les terribles conditions de vie et l'absence d'espoir. La seule petite lueur et en fin de compte la finalité du récit, c'est que les personnages malgré tout cela ont un comportement profondément humain fait de rêve, d'empathie et d'amour filial.
Dernière édition : 05 avril 2011, 22:13:10 par moderateur  

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