Le silence des carpes - BONNETTO Jérome

Couverture Le silence des carpesLa femme et le robinet de cuisine de Paul Solveig fuient. Pour sa femme, il ne peut rien faire, pour le robinet, il appelle un plombier tchèque. Au cours de son intervention, ce dernier laisse échapper une ancienne photographie de sa mère, disparue dans sa Moravie natale pendant la période communiste. Cet étrange cliché, d’une grande beauté formelle, fascine Paul. Son épouse partie, son robinet réparé, plus rien ne le retient à Paris. Aussi le jeune homme quitte la France pour retrouver cette femme, avalée derrière le rideau de fer il y a plus de trente ans et l’artiste qui l’a ainsi immortalisée. Il atterrit alors dans la petite ville de Blednice, au cœur de la Moravie, pour poursuivre sa folle quête. Il croisera là-bas, une serveuse cinéphile, un artiste contemporain un peu en retard sur le contemporain, un ancien de la police politique entre autres personnages farfelus. Il va surtout découvrir un pays, une langue, des paysages. Le silence des carpes est un roman drôle souvent, aigre-doux parfois, mélancolique aussi. C’est surtout une magnifique ode à la République Tchèque, à sa culture, à son cinéma et à la folie de ses habitants.

Biographie de l'auteur

Jérôme Bonnetto, né en 1977, enseigne aujourd'hui les lettres et le cinéma à Prague.
Il est notamment l'auteur de plusieurs romans : Vienne le ciel (2006), Le dégénéré (2010), La certitude des pierres (2020), Le silence des carpes (2021- Prix Révélation SGDL).

Date première édition: janvier 2021

Editeur: Inculte

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 15 mars 2022



Gislaine
Appréciation de lecture
Le silence des carpes
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 15 mars 2022
Ne vous laissez pas trop séduire par la 4eme de couverture qui dit :
"Le robinet de la cuisine de Paul Solveig fuit. Sa femme aussi"

En fait, c'est Paul qui fuit et quitte Paris pour la Tchéquie, dont il ignore tout. Avec humour et finesse, le lecteur découvre des personnages attachants de Moravie comme le sculpteur d'oeuvres monumentales Vesely (décédé en 2015) ou la belle Mila, artiste et cinéphile.

Un roman sans grands rebondissements, mais d'une grande sensibilité servi par une plume poétique. Fatalement, le souvenir du communisme refait surface et se transmet aux générations suivantes.

Un bon moment de lecture.

Extrait :
Il me semblait que je donnais ainsi raison à Pauline qui se déliait de moi et il me prit l'envie d'en faire autant, or il n'est malheureusement pas possible de faire un petit break avec soi-même, car on n'a nulle part où aller.

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