Le roman d'Alia - HERMARY-VIEILLE Catherine

Couverture Le roman d'Alia

Dans ce roman oscillant entre rêve et réalité, Catherine Hermary-Vieille retrouve la sensualité et l'atmosphère envoûtante du Grand Vizir de la nuit. Afin d'oublier la monotonie de son quotidien, une vieille dame décide d'écrire l'histoire d'Alia, enfant volée mise en esclavage, et devenue, à force de volonté et d'intelligence, la favorite du Glaoui dans le Marrakech des années 30. Transportée par la fougue de l'univers créé au fil de son récit, immergée dans les sortilèges de ce monde des Mille et une Nuits, elle retrouve la force d'exister et le courage de se révolter. Mais Alia et la narratrice ne seraient-elles pas une seule et même personne ? Soulignant la puissance libératrice de l'imaginaire et du rêve, Le roman d'Alfa est à la fois un bouleversant portrait de femme et un voyage secret et troublant au cœur d'un Orient mythique.

Biographie de l'auteur

Date première édition: mars 2008

Editeur: Albin Michel

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 7.67 / 10 (3 notes)

Enregistré le: 20 février 2009



Calou
Appréciation de lecture
Le roman d'Alia
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #3 du : 07 mai 2010
La première héroïne est une parisienne de 78 ans, confrontée à une tragédie banale : la mort de son mari, l’incompréhension de son fils la conduisent dans une résidence de séniors confortable mais infantilisante et sinistre.

Elle y mourrait d'ennui si une employée marocaine ne lui racontait la vie extraordinaire d'Alia, et si elle ne décidait de la coucher par écrit. Voici donc la seconde héroïne, une fillette misérable enlevée par les nervis du pacha de Marrakech, le Glaoui, réduite en esclavage, puis chargée de procurer à son maître les plaisirs de la chair et de l'esprit.

Roman à deux voix de femmes qui affrontent leur destin avec courage et volonté farouche d’indépendance. La première trouvera dans le récit de la seconde la force de se rebeller et de changer son destin.

Catherine Hermary-Vieille nous entraîne comme toujours dans des destins de femmes extraordinaires. L’histoire est belle, l’écriture fluide. Elle donne toujours à réfléchir et l'histoire reste longtemps en soi. C’est toujours un grand bonheur de lire cet auteur.
Marie-Claire
Appréciation de lecture
Le roman d'Alia
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #2 du : 27 avril 2009
Madame Rénier, 78 ans, arrive dans une résidence pour seniors. Cependant elle se sent encore jeune et refuse d'abdiquer. Elle lutte pour préserver son indépendance, pour ne pas se laisser infantiliser. Elle se tient à l'écart des autres pensionnaires mais sympathise avec une serveuse Jamila. Celle-ci lui confie des cassettes qui vont bouleverser sa vie monotone.La vieille dame se met à écrire la vie extraordinaire d'Alia, esclave devenue la favorite du pacha,dans le Maroc des années trente.
Ce livre nous raconte deux histoires de femmes issues de cultures radicalement différentes.Nous nous sentons concernés par la marginalisation de l'héroïne et, au-delà ,celle des personnes âgées de notre société.Nous sommes également transportés dans le monde de l'Orient même si celui-ci peut paraître plus artificiel.
Le livre se lit facilement mais nous invite à réfléchir aussi, notamment à la vieillesse à travers ce beau portrait de femme...
Frédéric
Appréciation de lecture
Le roman d'Alia
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 20 février 2009
RESUME :

Au crépuscule de sa vie, une vieille dame se voit placée en résidence de retraite : les Amaryllis. Elle s’imagine déjà en partir, comme la quasi-totalité des pensionnaires quand ils ne sont pas redirigés vers une structure prenant en charge les vieux perdant l’esprit ou devenant incontinents, les pieds devants. S’engage alors de sa part, une résistance sourde et latente contre la débilité et la sénilité fondant sur les internes en maison de retraite, précipitées par l’infantilisation avec laquelle on les traite. Aux Amaryllis, elle rencontre une femme, Jamila, qui leur sert les repas et y fait le ménage.

Les deux femmes se prennent d’amitié. Mais Jamila doit quitter la France précipitamment pour le Maroc. Sa princesse se meurt. Avant de partir, elle confie à la vieille dame des cassettes audio sur lesquelles elle a enregistré l’histoire de sa princesse : Alia. Elle lui demande de raconter par écrit, l’épopée de l’existence de sa princesse, de redonner vie à son Alia.

Commence alors pour la retraitée, un surprenant et inattendu voyage dans le monde de l’écriture ; monde qui lui était jusque là encore inconnu. Une relation quasi métaphysique entre la princesse Alia et l’écrivain en devenir, s’opère alors…


CRITIQUE :

Catherine Hermary Vieille nous emmène en de lointaines contrées. Elle nous fait rebondir d’une vie à l’autre ; une qui s’est déroulée et qui s’est terminée, l’autre dont se déroulent les dernières années vesprées. Nous nous apercevons alors que sensiblement, les deux existences finissent par se lier insidieusement, par l’influence qu’Alia finit par avoir sur sa biographe.

Ce roman est une réussite car il est double. Le roman de l’existence d’Alia cohabite avec celui de la vieille femme. Ils sont tous deux très biens menés, pris séparément. Mélangez-les, laissez agir et vous obtenez cette inter-activité entre les deux histoires, ce lien particulier, cette osmose prenante qui nous fait voyager loin, si loin…

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