Quand on refuse on dit non - KOUROUMA Ahmadou

Couverture Quand on refuse on dit non

Où l'on retrouve Birahima, l'enfant-soldat des guerres tribales de Sierra Leone et du Liberia. Maintenant démobilisé, il se débrouille à Daloa, une ville du Sud de la Côte-d'Ivoire où il exerce la fonction d'aboyeur pour une compagnie de gbagas, les taxis-brousse locaux. Mais il rêve toujours de richesse et de gloire. Surtout, il n'a d'yeux que pour Fanta, belle comme un masque gouro. Lorsque la fille décide de fuir vers le Nord, Birahima se propose comme garde du corps. Chemin faisant. Fanta entreprend de faire l'éducation de son jeune compagnon. Elle lui raconte l'histoire de leur pays, des origines à nos jours, que le gamin interprète à sa façon naïve et malicieuse. Et puis que ne donnerait-il pas pour boire ainsi les paroles de Fanta ?

Biographie de l'auteur

Ahmadou Kourouma (1927-2003), né au nord de la Côte d'Ivoire, est un écrivain d’origine malinké, une ethnie présente dans différents pays d’Afrique de l’ouest. Son nom signifie « guerrier » en langue malinké. Élevé par un oncle il suit des études à Bamako au Mali. De 1950 à 1954 (pendant la colonisation française), il est « tirailleur sénégalais » en Indochine avant de rejoindre la métropole pour suivre des études de mathématiques à Lyon en France.
En 1960, lors de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, il revient vivre dans son pays natal mais est très vite inquiété par le régime du président Félix Houphouët-Boigny. Il connaît la prison avant de partir en exil dans différents pays, en Algérie (1964-1969), Cameroun (1974-1984) et Togo (1984-1994) avant de revenir vivre en Côte d’Ivoire.
Ahmadou Kourouma fait partie des premiers écrivains qui se sont révoltés contre les dictateurs. En 1970, il publie son premier roman Les soleils des indépendances qui porte un regard très critique sur les gouvernants de l’après-décolonisation. Pour ce roman, il a reçu trois prix
Vingt ans plus tard, il publie son deuxième livre Monnè, outrages et défis, où il retrace un siècle d’histoire coloniale. En 1994, il publie En attendant le vote des bêtes sauvages qui raconte l’histoire d’un chasseur de la « tribu des hommes nus » qui devient dictateur. À travers ce roman, qui obtiendra le Prix du Livre Inter, on reconnaît facilement le parcours du chef d'État togolais Gnassingbé Eyadéma. En 2000, il publie Allah n’est pas obligé qui raconte l’histoire d’un enfant orphelin qui parti rejoindre sa tante au Libéria devient un enfant soldat. Ce livre obtiendra le Prix Renaudot et le Prix Goncourt des lycéens.
Lorsqu’en septembre 2002, la guerre civile éclate en Côte d’Ivoire, il prend position contre l’ivoirité, « une absurdité qui nous a menés au désordre » et pour le retour de la paix dans son pays. Il sera accusé par les journaux partisans du président Laurent Gbagbo de soutenir les rebelles du nord.
Au moment de sa mort, il travaillait à la rédaction d’un nouveau livre Quand on refuse on dit non, une suite d’Allah n'est pas obligé : le jeune héros, enfant soldat démobilisé retourne en Côte d’Ivoire à Daloa et vit le conflit ivoirien. Ce roman sera publié après sa mort.

Date première édition: août 2004

Editeur: Points

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 24 octobre 2019



Gislaine
Appréciation de lecture
Quand on refuse on dit non
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 04 novembre 2019
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Birahima, l'enfant-soldat qui a combattu en Sierra Leone et au Liberia. (roman : Allah n'est pas obligé).
Tout juste rentré en Côte d'Ivoire, il constate que son pays connait lui aussi des tensions tribales. Il fuit vers le nord et s'improvise garde du corps de Fanta, une jeune étudiante dont le père vient d'être assassiné.
C'est un roman choral, Fanta raconte l'histoire de la Côte d'Ivoire (le lecteur en profite aussi) et Birahima résume à sa manière (ce qui amuse beaucoup le lecteur).
Hélas, l'auteur n'aura pas le temps de finir son livre ...

Un livre instructif et bien écrit.

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