Le Premier cercle - SOLJENITSYNE Alexandre

Couverture Le Premier cercle

Ecrit en 1955-58 et publié en Occident dans une version expurgée en 1968, le Premier Cercle se déroule à l'intérieur d'une prison-laboratoire, comme celle où l'auteur séjourna. La plupart des personnages sont empruntés à la réalité, et on reconnaît la trame de la vie de Soljénitsyne. Le premier cercle, c'est celui de l'enfer dans la Divine Comédie, le cercle où se trouvent les sages de l'Antiquité qui n'ont pas péché, mais qui ne connaissent pas la révélation chrétienne. Les trois jours de l'action ont lieu dans l'espace restreint de la prison, mais avec des incursions dans le monde "libre" qui, en réalité, vit dans la peur ou bien dans le confinement volontaire, comme fait le Tyran, terré dans sa salle voûtée où il ne travaille que la nuit : Staline. Un fil central relie les deux univers, le carcéral et le monde de la peur extérieure, c'est le fil de l'arrestation du diplomate Volodine qui "trahit" son pays (il prévient une ambassade occidentale que l'URSS a eu accès, grâce à ses agents de l'Ouest, au secret de fabrication de l'arme atomique). Ce grand récit sur la fortification de l'âme en prison est surtout extraordinaire par la vaste respiration poétique et philosophique qui l'anime : les valeurs y sont inversées, c'est l'espace réduit de la geôle qui communique avec l'espace immense de la "perfection", alors que la société dite libre se rabougrit, se fige de peur. Le temps libéré par le travail créateur, affranchi des aléas du quotidien mesquin, se transmue ici, grâce à la prison, en image de l'éternité.

Biographie de l’auteur

Alexandre Soljénitsyne est né en 1918 à Kislovodsk. Orphelin de père, il fut élevé pauvrement mais parvint cependant à faire de brillantes études de mathématiques, de physique, d'histoire, de littérature et de philosophie. Décoré de l'Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté en 1945 pour avoir critiqué Staline et condamné à huit ans de camp de travail. Après quatre autres années de relégation, il est réhabilité en 1957. C'est au bagne qu'il avait commencé à écrire. En 1962, Khrouchtchev autorise la publication d'Une journée d'Ivan Denissovitch, mais à partir de 1965, toutes ses œuvres sont interdites en Union soviétique. Exportées clandestinement, elles sont aussitôt traduites dans plusieurs langues étrangères : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, de nombreuses nouvelles, enfin l'Archipel du Goulag qui lui vaut d'être arrêté en 1974, puis déchu de la citoyenneté soviétique et expulsé. Prix Nobel de littérature en 1970, Soljénitsyne a vécu vingt ans aux États-Unis où il a achevé la rédaction de sa gigantesque fresque historique commencée en 1936 : la Roue rouge. Il a regagné sa patrie en mai 1994, et vit désormais à Moscou.

Date première édition: mars 2007

Editeur: Fayard

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : aucune note

Enregistré le: 08 septembre 2010



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