Pour en finir avec les grandes villes - FABUREL Guillaume

Couverture Pour en finir avec les grandes villes « Partout, pouvoirs économiques et politiques font front commun. Non pas pour retisser des liens respectueux avec la Terre face à une crise écologique sans précédent. Non pas pour lutter contre des injustices sociales et les inégalités territoriales déjà béantes. Non pas pour défendre les régimes démocratiques face à la multitude de dérives autoritaires qui les fragilisent. Non, leur communion porte sur un point et un seul : poursuivre sans relâche la métropolisation du monde. »
Pourtant, seul•es 13% des Français•es considèrent la grande ville comme un lieu de vie idéal. Pollutions, stress, mobilité et connexion permanentes sont devenues une norme que beaucoup ne parviennent plus à supporter. Étouffante, la grande ville bétonne, cloisonne et nous coupe de la nature et du vivant.
Dans ce manifeste illustré par de nombreux témoignages, Guillaume Faburel dresse un plaidoyer en faveur de la construction, dès aujourd'hui, d'une société écologique hors des grandes villes, seul futur viable pour l'humanité et la planète.

Biographie de l'auteur

Guillaume Faburel est professeur à l’Institut d’urbanisme de Lyon (université Lyon?2) et chercheur à l’unité mixte de recherche Triangle (CNRS, École normale supérieure, université Lyon?2, Institut d’études politiques de Lyon, université de Saint-Étienne) où il est responsable de l’axe « Études urbaines », ainsi que coordinateur de l’Atelier 4 (« Formations et expérimentations pédagogiques ») au sein du labex Intelligences des mondes urbains (IMU). Ses travaux portent sur la ville durable, la justice urbaine, la participation habitante ainsi que sur l’évolution des savoirs et métiers de l’urbanisme et de l’aménagement.

Date première édition: octobre 2020

Editeur: le passager clandestin

Genre: Essai

Mots clés :

Notre avis : 7 / 10 (1 note)

Enregistré le: 24 mars 2021



Gislaine
Appréciation de lecture
Pour en finir avec les grandes villes
Appréciation : 7,5 / 10
Commentaire #1 du : 02 avril 2021
Qui dans son entourage, (surtout en celle période de crise de la covid-19) ne connaît pas quelqu'un qui aspire à une vie meilleure, loin de l'urbanisation et plus près de la nature ?

Seulement 13% des Français considèrent la grande ville comme un lieu de vie idéal.

Dans son livre « Pour en finir avec les grandes villes », Guillaume Faburel, en bon pédagogue, explique factuellement l'aspect négatif des mégalopoles sur l'écosystème du vivant.
Wuhan (Chine) 19 millions d'habitants (9 millions intra-muros) ; New-York : 26 millions (9 intra-muros).

J'ai apprécié cette lecture édifiante, découpée en chapitres et enrichie de témoignages ou d'expériences.
Les grandes villes ne datent pas d'hier, cependant depuis ces 30 dernières années, la tendance est à la démesure. Les métropoles cloisonnent les populations, concentrent le pouvoir et relèguent les plus pauvres vers la périphérie. Dans leur extension, elles convertissent la terre arable en béton. On parle déjà du Grand Paris qui veut dévorer le plateau de Saclay. Chaque année on artificialise de plus en plus les sols. La France bétonne 2 kilomètres carrés par jour ; soit l'équivalent d'un département français tous les 10 ans ! En moyenne, une métropole n'a que 4 jours d'autonomie alimentaire ; la canicule augmente la température de 8 degrés supplémentaires par rapport au reste du territoire ...etc

Guillaume Faburel appelle cela l'écocide. C'est une fuite en avant suicidaire.
Cette étude fait écho à notre quotidien citadin, car notre capacité à imaginer a été troquée contre une occupation incessante (corps et esprit), le plus souvent à notre insu. Difficile de prendre du recul. Quitter la métropole pour recréer le même schéma à la campagne n'est pas une solution.

Alors que faire ?
Guillaume Faburel préconise 7 grandes orientations pour une société écologique post-urbaine.
Ce changement ne viendra pas du pouvoir politique ou économique mais de nous. À nous d'amorcer une rupture radicale ...
Un plaidoyer qui interpelle !

Dommage que les solutions ne soient traitées que dans le dernier chapitre … peut-être dans un prochain livre ?

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