La petite menteuse - ROBERT-DIARD Pascale

Couverture La petite menteuse

À quinze ans, Lisa est une adolescente en vrac, à la spontanéité déroutante. Elle a eu des seins avant les autres filles. Des seins qui excitent les garçons.
Mais Lisa change et devient sombre. Elle semble en permanence au bord des larmes. Acculée par ses professeurs, elle finit par avouer. Un homme a abusé d'elle, plusieurs fois.
Les soupçons se portent sur Marco, un ouvrier venu faire des travaux chez ses parents. Marco n'a jamais été longtemps avec une femme. Il a essayé les hommes. Il boit trop. Il écrit des lettres rageuses pour sa défense, pleines de points d'exclamation. Sans hésitation, Marco est condamné à dix ans de prison.
Lors du procès en appel, Lisa est majeure. Elle débarque dans le bureau d'Alice, une avocate de la petite ville de province. "Je préfère être défendue par une femme."
C'est comme cela que tout a commencé.

Biographie de l'auteur

Pascale Robert-Diard, née en 1950, est journaliste et chroniqueuse judiciaire.
Entrée au Monde en 1986, elle a longtemps été journaliste politique. Depuis 2002, elle est chargée de la chronique judiciaire.
Elle suit toutes les grandes affaires judiciaires, procès d'assises, scandales politico-financiers, mais aussi tout ce quotidien de la justice ordinaire, celle des tribunaux correctionnels, des comparutions immédiates, des chambres civiles. Ses chroniques du procès Elf lui ont valu le prix Louis-Hachette en 2004.
Elle a publié "Dans le ventre de la justice", en septembre 2006 (Éditions Perrin), et en 2015, elle a mis en image, grâce à François Boucq, "Le procès Carlton".
En 2016, son roman "La Déposition" (Éditions de L’Iconoclaste), a été retenue jusqu’à la deuxième sélection du Prix Fémina.
En 2017, elle publie "La part du juge", un livre dans lequel elle évoque l'importance du juge dans l'histoire.
En 2018, Pascale Robert-Diard et Stéphane Durand-Souffland signent "Jours de crimes", récits de quinze ans passés dans les cours d'assises à scruter un monde de criminels.
En 2021, elle publie "Comprenne qui voudra", un livre cosigné avec Joseph Beauregard.

Date première édition: août 2022

Editeur: l'iconoclaste

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 7.32 / 10 (11 notes)

Enregistré le: 27 septembre 2022



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Félicie
Appréciation de lecture
La petite menteuse
Appréciation : 7,5 / 10
Commentaire #11 du : 30 novembre 2022
"J'ai menti. tout est faux."

Voilà ce qu'entend Alice , avocate pénaliste, de la bouche de Lisa, 20 ans, qui souhaite être désormais défendue par elle, par une femme, devant la Cour et Alice écoute les révélations de Lisa sur le viol qu'elle a subi lorsqu'elle avait 15 ans.

"Le seul sentiment d'urgence qu'elle éprouvait à l'idée qu'un homme avait été condamné à tort. la crainte sourde de l'épreuve qui attendait Lisa. Saurait-elle la protéger de la tempête que sa lettre allait déclencher" ?

Les révélations de Lisa avaient et auraient un effet de dominos et changeraient la vie de tous. Non seulement elle avait envoyé un homme en prison, mais elle avait abusé de la confiance de ceux qui parlaient d'elle à la Cour avec tant de compassion.

Un sujet délicat, l'intime conviction !

Un livre qu'on n'a pas envie de lâcher avant la dernière page
Geneviève
Appréciation de lecture
La petite menteuse
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #10 du : 28 novembre 2022
Ce roman décrit très bien toute la complexité qui existe entre de vraies accusations et des mensonges dits par une jeune fille
mal dans sa peau?; et comment, lorsque la machine judiciaire est lancée, revenir sur ses aveux.

Un roman est bien écrit, mais je regrette que l'on ne parle pas plus de l'homme qui a été accusé à tort.
pomah
Appréciation de lecture
La petite menteuse
Appréciation : 8.5 / 10
Commentaire #9 du : 28 novembre 2022
le livre est bien explicite quant au travail de cette avocate face à l'interprétation de la parole de la victime, une jeune fille.

reprendre l'enquête de A à Z, ligne par ligne, point par point - et comprendre.

très bon roman pour la jeunesse - ils s'y reconnaitront au collège impitoyable broyeur d'adolescents, les réseaux sociaux, l'humiliation, les bons et les autres, trahisons, réconciliations.....

j'ai bien aimé ce petit roman, on pénètre dans les bureaux de la justice, et essaie de comprendre les dommages d'une adolescente meurtrie par ses copains, trahie par ses parents.
Didier
Appréciation de lecture
La petite menteuse
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #8 du : 26 novembre 2022
Trame du livre très originale. Parfait CR de l’atmosphère des salles d’audiences

et conflit de générations sur la conception d’un « vrai » féminisme…
CORRE CATHERINE
Appréciation de lecture
La petite menteuse
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #7 du : 25 novembre 2022
L'auteur qui a été chroniqueuse au Monde nous plonge dans le monde de la justice, son fonctionnement et sa complexité.
Une jeune fille harcelée au collège, va inventer un mensonge qui va faire basculer sa vie ainsi que celle de son entourage.
Le livre vise à comprendre la complexité de cette jeune fille, les réations de ses professeurs et dénonce "les bonnes intentions qui peuvent faire des ravages." Vous avez senti combien la conviction est une chose fragile"...Au fond dans cette affaire il n'y a pas de coupable"
Livre très bien écrit, style incisif et vivant.
A lire
Claudine
Appréciation de lecture
La petite menteuse
Appréciation : 6 / 10
Commentaire #6 du : 24 novembre 2022
Narration un peu "simplette" en début de livre, heureusement les 60 dernières pages rehaussent l'intérêt général.

Une jeune fille dit avoir été violée... pas le droit de douter, sujet ultra sensible actuellement !

Le plus important : comment on peut arriver à cette accusation ?

Dans les 60 dernières pages l'avocate décortique bien le cheminement de cette adolescente.
Michel G.
Appréciation de lecture
La petite menteuse
Appréciation : 5,5 / 10
Commentaire #5 du : 23 novembre 2022
Malheureusement le titre déflore complètement le sujet !

Lisa la menteuse a de larges circonstances atténuantes, Marco est en taule et a une belle gueule de coupable.
Pour une chroniqueuse judiciaire depuis vingt années, il n'y a plus qu'à dérouler.

Dommage que l'auteur ne se soucie que de Lisa, laissant la vraie victime trop de côté. Dommage aussi que le roman s'arrête juste au départ de la plaidoirie laissant le lecteur sur sa faim.
Michel-Henri
Appréciation de lecture
La petite menteuse
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #4 du : 21 novembre 2022
À l'heure où la parole des femmes se libèrent, où enfin les victimes d'agressions à caractère sexuel ne veulent plus taire leur souffrance, l'auteure de ce roman prend le risque de faire parler une jeune femme qui a menti et a fait condamner un innocent. Il ne s'agit pas ici de dénoncer mais de comprendre. Et on comprend très vite sans manichéisme que si le coupable n'est pas le bon, Lisa, elle, reste bien une victime.
Pascale Robert-Diard partant de l'adolescence fracassée de Lisa va nous faire vivre le procès en appel de son présumé agresseur. Le travail de son avocate nous permet de remonter le mécanisme infernal qui va la conduire au mensonge. Elle a menti certes mais les instances judiciaires ne lui ont-elles pas fourni le coupable idéal, prises elles aussi dans le grand jeu médiatique.
Le portrait de Lisa est attachant, il nous montre une jeune femme qui s'est construit sur le désastre et veut désormais assumer les conséquences de son mensonge et tenter de réparer le mal qu'elle a pu faire.
Nous assistons également aux tribulations de son avocate qui doit mener à travers les archives du précédent procès et divers autres moyens, une véritable enquête pour servir au mieux sa cliente.
La psychologie des personnages est abordée avec une certaine finesse bien qu'il y ait quelques clichés. J'ai simplement regretté que le personnage de , Marco Lange, soit si peu analysé et qu'il soit présenté forcément comme un rustre. Les gens de peu sont-ils forcément inintéressants ?
La construction du roman permet de créer une sorte de suspense sur l'issue du procès qui tient le lecteur en haleine jusqu'au bout.
Marie-Claire
Appréciation de lecture
La petite menteuse
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #3 du : 17 octobre 2022
Comment défendre une jeune fille qui a menti,qui a fait condamner un innocent ?
C’est donc un sujet délicat que traite ce roman tout en finesse.
L’avocate étudie le dossier et décide de soutenir l’adolescente victime d’un viol mais qui revient sur ses déclarations .Bien sûr Lisa est coupable et de plus elle décrédibilise la parole des autres femmes, celles qui ont eu la chance d’être crues.Mais ce n’est pas si simple de retourner la situation et de la clouer au pilori.L’avocate cherche à découvrir le pourquoi et nous voici plongés dans le monde de l’adolescence, période souvent violente et surtout envers les jeunes filles comme Lisa en mal d’amour et de reconnaissance.
Beaucoup de questions, beaucoup d’émotions aussi, l’auteure nous implique dans un dilemme,j’ai trouvé que ce roman sonne juste, qu’il sort des sentiers battus en évitant le manichéisme : victime/accusé,bien/mal, vérité/mensonge.
Gislaine
Appréciation de lecture
La petite menteuse
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #2 du : 13 octobre 2022
Pascale Robert-Diard est chroniqueuse judiciaire au journal Le Monde. Elle sait aller à l'essentiel et maitrise habilement son sujet.

Jugé une première fois, ce procès a envoyé un homme en prison pour viol sur mineur. Trois ans ont passé, Lisa souhaite revenir sur ses déclarations et change d'avocat en choisissant une femme. Le décor est rapidement planté. C'est un roman sans grande surprise, mais l'argumentation est efficace, le rythme est soutenu et va à contre-courant de certains mouvements féministes et de la parole de l'enfant.
Comment ne pas penser au film 'Les risques du métier" en 1967 avec Jacques Brel ?

Un roman qui interpellera probablement les jeunes lycéens, car Lisa, le personnage principal, a leur âge et traverse une période de mal-être liée à l'adolescence.

Une lecture prenante et intéressante.

Extrait page 213
Le plus dérangeant, dans toute cette affaire, n'est pas tant de savoir pour quelles raisons Lisa a menti, mais pourquoi tant de gens ont eu envie de la croire. Au fond, dans cette affaire, il n'y a pas de coupable, il n'y a que de bonnes intentions.

Plus je mentais, plus je souffrais, plus je souffrais, plus on me croyait.

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