La petite communiste qui ne souriait jamais - LAFON Lola

Couverture La petite communiste qui ne souriait jamais

Sélection Livre-Inter-2014 Parce qu’elle est fascinée par le destin de la miraculeuse petite gymnaste roumaine de quatorze ans apparue aux jo de Montréal en 1976 pour mettre à mal guerres froides, ordinateurs et records au point d’accéder au statut de mythe planétaire, la narratrice de ce roman entreprend de raconter ce qu’elle imagine de l’expérience que vécut cette prodigieuse fillette, symbole d’une Europe révolue, venue, par la seule pureté de ses gestes, incarner aux yeux désabusés du monde le rêve d’une enfance éternelle. Mais quelle version retenir du parcours de cette petite communiste qui ne souriait jamais et qui voltigea, d’Est en Ouest, devant ses juges, sportifs, politiques ou médiatiques, entre adoration des foules et manipulations étatiques ?

Mimétique de l’audace féerique des figures jadis tracées au ciel de la compétition par une simple enfant, le romanacrobate de Lola Lafon, plus proche de la légende d’Icare que de la mythologie des “dieux du stade”, rend l’hommage d’une fiction inspirée à celle-là, qui, d’un coup de pied à la lune, a ravagé le chemin rétréci qu’on réserve aux petites filles, ces petites filles de l’été 1976 qui, grâce à elle, ont rêvé de s’élancer dans le vide, les abdos serrés et la peau nue.

Biographie de l’auteur

D’origine franco-russo-polonaise, élevée à Sofia, Bucarest et Paris, Lola Lafon est née en 1972. Écrivain et musicienne, elle est l'auteure de trois romans parus aux éditions Flammarion : Une fièvre impossible à négocier (2003) ; De ça je me console (2007) et Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce (2011) qui reparaît en poche en mai 2014 (Actes Sud - Babel). Elle a également signé deux albums chez Harmonia Mundi : Grandir à l'envers de rien (2006) et Une vie de voleuse (2011)

Date première édition: janvier 2014

Editeur: Actes sud

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 28 juin 2014



Pomah
Appréciation de lecture
La petite communiste qui ne souriait jamais
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 28 juin 2014
Les compteurs se sont affolés cet été 1976 – une première aux jeux olympiques – cette petite fille roumaine aux couettes à rubans avait détraqué les systèmes informatiques – tout le monde se souvient de NADIA COMANECI – pour les petites filles cette gymnase incarnait le rêve – pour les adultes, c’était la grâce, la légèreté, une reine inaccessible en mouvement.

Mais son parcours intrigue, encore aujourd’hui – NADIA mystérieuse, à double visage, qui sert les intérêts politiques d’un pays, d’un homme cruel, vraie ou fausse image de cette petite fille qui grandit et se dévoile par petits fragments.

Il n’y a pas d’attendrissement dans la lecture, NADIA n’y a pas droit, on le sent dans le livre, on sent la faim, on sent la souffrance, on sent les efforts jusqu’au bout de soi-même, les sentiments n’ont pas de place. Elle ne pleure pas, elle ne sourit pas.

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