La peste écarlate - LONDON Jack

Couverture La peste écarlate

Un ancien professeur d'université erre en compagnie de ses petits-enfants, revêtus de peaux de bêtes, dans un paysage désolé. Celui de la baie de San Francisco, ravagée soixante ans auparavant par un terrible fléau. Nous sommes en 2013. Quelques hordes subsistent, et de rares survivants tentent de raconter le monde d'avant à des enfants qui ne savent même pas compter. La seule issue est de reprendre depuis les commencements la marche vers la civilisation perdue.
Jack London met toute sa puissance d'évocation au service de ce récit d'apocalypse, offrant de ces grandes peurs qui ravagent le monde une vision terrible - et quasi prophétique - et inscrivant de fait sa «peste écarlate» dans la lignée des fléaux bibliques, des terreurs millénaristes. Un texte qui prend dès lors une étonnante et inquiétante modernité.

Biographie de l'auteur

Jack London, (1876-1916) de son vrai nom John Griffith Chaney, est un écrivain américain, auteur de romans et nouvelles d'aventures, de récits autobiographiques et d'essais.
Sa mère, Flora Wellman, abandonnée par son amant qui ne voulait pas d'enfant, tente de se suicider. Quelques mois après, elle épouse John London, un veuf, père de deux enfants. Plus tard, pour le distinguer de ce père, on appellera l'enfant Jack. Flora est spirite et donne des leçons de piano. Jack exerce de nombreux petits boulots, tel pilleur d’huîtres, travaille dans la patrouille de pêche, fréquente les voyous du port d’Oakland, découvre l’alcool.
En 1893, Jack s’embarque comme matelot sur la goélette "Sophie Sutherland" pour aller chasser le phoque au large des côtes du Japon. Ce voyage lui inspirera son premier récit, "Un typhon au large du Japon", couronné par le prix de la rédaction du San Francisco Morning Call. Ensuite, il suit les vagabonds le long des voies de chemin de fer et participe à la marche des chômeurs sur Washington. Il est emprisonné à Niagara Falls pour vagabondage. C’est à cette période qu’il adhère au parti socialiste.
En 1897, il participe à la ruée vers l’or du Klondike. Il attrape le scorbut et est rapatrié en 1898. Ses expériences alimentent son inspiration. Il publie sa première nouvelle sur le Grand Nord, "À la santé de l'homme sur la piste" (1899). Le recueil "Le fils du loup" (1900) est un succès. Il se marie et sera le père de deux filles.
En 1902, il part pour Londres et publie une enquête sociologique des taudis de l’East End, intitulée "Le Peuple de l’Abîme". L’année suivante, il publie son célèbre "L'Appel de la forêt" (The Call of the Wild, 1903), qui connaît un succès foudroyant, vendu à six millions d’exemplaires. En 1904, "Croc-Blanc" (White Fang) est publié et connaît un lui aussi un grand succès.
En 1907, il se fait construire un bateau, le "Snark", et entame un tour du monde qui prend fin en Australie, où il doit se faire soigner pour des maladies tropicales. Il écrit "Martin Eden" (1909), roman d'inspiration autobiographique et considéré comme son chef-d'œuvre.
En 1909, il est de retour en Californie et entreprend, par la suite, un voyage autour du Cap Horn. En 1911, il publie "Le Mexicain". En 1913, il publie des mémoires, "John Barleycorn, le Cabaret de la dernière chance" où il raconte sa lutte contre l'alcoolisme.

Devenu riche et célèbre, il meurt à l’âge de quarante ans.

Date première édition: janvier 1912

Editeur: Actes Sud

Genre: Science-fiction

Mots clés :

Notre avis : 7 / 10 (1 note)

Enregistré le: 04 août 2022



Gislaine
Appréciation de lecture
La peste écarlate
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #1 du : 16 août 2022
Ce roman d’anticipation a été publié par Jack London en 1912, et se situe en 2073, soit 60 ans après un terrible fléau : « la peste écarlate » qui a dévasté la population mondiale. La maladie proviendrait du fait que l’homme pensait posséder et dominer la nature.

Les gens meurent d’une étrange maladie très contagieuse. C’est chacun pour soi. Chaos, destruction, clivage entre les classes sociales… Bientôt, il ne reste plus qu’une poignée de survivants ignorants et luttant pour se nourrir.

Certes ce roman est maladroit. Moralisateur et écologiste ? On peut le dire.
Est-ce un pressentiment pessimiste de l’avenir de l'humanité ?
Décédé en 1916, Jack London ne pouvait pas imaginer que la grippe espagnole ferait entre 50 et 100 millions de morts, ou qu'on connaîtrait le sida et le covid-19 ...

Un roman qui interpelle et une lueur d'espoir à la fin.

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