Le Pain perdu - BRUCK Edith

Couverture Le Pain perdu"Il faudrait des mots nouveaux, y compris pour raconter Auschwitz, une langue nouvelle, une langue qui blesse moins que la mienne, maternelle."

En moins de 200 pages vibrantes de vie, de lucidité implacable et d’amour, Edith Bruck revient sur son destin : de son enfance hongroise à son crépuscule. Tout commence dans un petit village où la communauté juive à laquelle sa famille nombreuse appartient est persécutée avant d’être fauchée par la déportation nazie. L’auteur raconte sa miraculeuse survie dans plusieurs camps de concentration et son difficile retour à la vie en Hongrie, en Tchécoslovaquie, puis en Israël. Elle n’a que seize ans quand elle retrouve le monde des vivants. Elle commence une existence aventureuse, traversée d’espoirs, de désillusions, d’éclairs sentimentaux, de débuts artistiques dans des cabarets à travers l’Europe et l’Orient, et enfin, à vingt-trois ans, trouve refuge en Italie, se sentant chargée du devoir de mémoire, à l’image de son ami Primo Levi.

"Pitié, oui, envers n’importe qui, haine jamais, c’est pour ça que je suis saine et sauve, orpheline, libre."

Biographie de l'auteur

Edith Bruck, née en 1931 Edith Steinschreiber, est une écrivaine italienne d'origine hongroise.

Elle est issue d'une famille juive habitant Tiszabercel dans le nord-est de la Hongrie, près de la frontière ukrainienne. Toute sa famille est déportée en 1944 à Auschwitz. Sa sœur et elles sont transférées à Dachau, Christianstadt, et Bergen-Belsen, dont elles sont libérées par les Alliés.
Après la guerre, elles retournent en Hongrie, puis Edith Steinschreiber rejoint une autre de ses sœurs en Tchécoslovaquie. À seize ans, elle épouse Milan Grün et émigre en Israël, divorce un an après, épouse Dany Roth, dont elle divorce rapidement. Elle épouse en troisièmes noces une connaissance, un dénommé Bruck, pour échapper au service militaire, mais divorce une troisième fois avant ses 20 ans, conservant toutefois son nom.
En 1954, Edith Bruck part en Italie où elle s'installe à Rome et rencontre le réalisateur Nelo Risi (1920-2015) qu'elle épouse, prenant dès lors la nationalité italienne. Elle publie en 1959 son premier livre, autobiographique et écrit en italien, "Chi ti ama così" ("Qui t'aime ainsi") et commence dès lors une carrière d'écrivain.
Dans les années 1970 et 1980, elle travaille comme scénariste et réalisatrice pour la Rai.
Son récit "Le pain perdu" ("Il pane perduto", 2021) s’est arraché en librairie et lui a valu, après les prix Strega (nommée) et le Viareggio une visite inopinée du pape.

Date première édition: janvier 2022

Editeur: Du Sous Sol

Genre: Biographie , Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 11 mars 2022



PatriciaMB
Appréciation de lecture
Le Pain perdu
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 12 mars 2022
Le destin d'une enfant hongroise juive, victime de la persécution nazie, sa difficile survie à un camp de concentration et sa renaissance après la libération.

Récit passionnant, d'une belle richesse d'écriture. Un témoignage d'exil et d'errance d'autant plus actuel qu'il nous montre que l'histoire n'est qu'un éternel recommencement.
L'auteure nous fait voyager à travers son existence en Europe, en Orient, en Italie où elle vit encore et où elle a pu se réaliser comme artiste, cinéaste, et surtout comme écrivaine chargée du devoir de mémoire.

Excellent récit, salué par toute la critique.

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