Le noeud de vipères - MAURIAC François

Couverture Le noeud de vipèresVieil avare qui veut se venger des siens en les déshéritant, Louis se justifie dans une sorte de confession qu’il destine à sa femme : elle le précède dans la mort. Dépossédé de sa haine et détaché de ses biens, cet anticlérical sera touché par la lumière in articulo mortis.
Chronique d’une famille bordelaise entre l’affaire Dreyfus et le krach de Wall Street, Le Nœud de vipères offre les coups de théâtre, les surprises d’un vrai roman. La satire et la poésie y coexistent miraculeusement. C’est le chef-d’œuvre de Mauriac, et l’un des grands romans du xxe siècle.
De la haine, de la colère, de l'aigreur : voilà tout le fiel dont dégouline le coeur du vieil homme qui meurt, et qui décrit celui-ci comme un "noeud de vipères [...] saturé de leur venin". Vingt-trois ans de haine silencieuse qui éclate dans la lettre qu'il laisse à sa famille : l'heure est venue de régler les comptes. D'accuser et de punir : vingt-trois ans plus tôt donc, il avait cru faire un mariage d'amour avec Isa, demoiselle Fondaudège, en même temps qu'il accédait enfin à la reconnaissance sociale. Mais très vite, Isa l'avait détrompé : elle avait épousé l'argent, et non l'homme. De là était née une haine permanente et indélébile : toute sa vie, il avait abominé chacun des membres de cette famille, jusqu'à ses propres enfants, qui le lui avaient bien rendu. Et à présent, il allait leur faire payer toutes ces années, en les privant de l'héritage sans lequel ils ne pourraient pas vivre. Récit d'une vengeance, récit d'une âme noire : Mauriac nous livre une fascinante autopsie du coeur humain. --Karla Manuele

Biographie de l'auteur

François Mauriac (1885-1970) est un romancier, essayiste, critique littéraire et chroniqueur.
Après des études secondaires à Bordeaux, il prépare à la faculté une licence de lettres, puis quitte Bordeaux en 1907 pour passer le concours de l’École des Chartes. Entré à l’École l’année suivante, il n'y fait qu’un bref séjour et démissionne en 1909 pour se consacrer uniquement à la littérature.

Son premier recueil de vers "Les Mains jointes" (1909), salué par Barrès, est suivi d’un autre recueil, "Adieu à l’adolescence" (1911), et de deux romans : "L’Enfant chargé de chaînes" (1913), "La Robe prétexte" (1914).
Envoyé à Salonique en 1914, François Mauriac, réformé pour raison de santé, ne participe guère aux combats. Les années d’après guerre sont celles de la gloire littéraire. Donnant la pleine mesure de son talent romanesque, il publie coup sur coup plusieurs de ses œuvres majeures, "Le Baiser au lépreux" (1922), "Le Fleuve de feu" (1923), "Génitrix" (1923), "Le Désert de l’amour" (1925), "Thérèse Desqueyroux" (1927), "Le Nœud de vipères" (1932), "Le Mystère Frontenac" (1933).
Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, François Mauriac a définitivement choisi son camp : il appartient sous l’Occupation à la résistance intellectuelle, condamnant «l'excès de prosternations humiliées qui tenaient lieu de politique aux hommes de Vichy». Il participe au premier numéro des Lettres françaises clandestines, en 1942, et publie, en 1943, toujours clandestinement, sous le pseudonyme de Forez, "Le Cahier noir".
À soixante ans, le Mauriac d’après-guerre se fait surtout écrivain politique. De 1952 à sa mort, il est chroniqueur au Figaro, auquel il collabore depuis 1934, puis à L’Express où il doit livrer chaque semaine, d’une plume souvent polémique, sa critique des hommes et des événements.
En 1952, l'année où paraît son roman "Galigaï", François Mauriac reçoit le Prix Nobel de littérature.
Lauréat du grand prix du roman de l’Académie française en 1926, président de la Société des Gens de lettres en 1932, François Mauriac est élu à l’Académie française le 1er juin 1933. Il a été fait Grand-croix de la Légion d’honneur, par le général de Gaulle. .

Date première édition: mars 1932

Editeur: Livre de poche

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 31 décembre 2015



Michel G.
Appréciation de lecture
Le noeud de vipères
Appréciation : 8,50 / 10
Commentaire #1 du : 26 décembre 2016
Quel beau roman que ce grand classique de la littérature française !
Présenté sous forme d'un cahier rédigé par Louis et dans lequel il déverse souvent sa haine, ses rancoeurs mais aussi quelques fois une analyse lucide de son tempérament, de son cœur véritable "nœud de vipères" dont on sent qu'il suffirait de peu de choses pour le rendre meilleur....
La bourgeoisie bordelaise est remarquablement décortiquée - une habitude chez Mauriac- dans ce livre dont l'écriture fluide force l'admiration.

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