Meursault, contre-enquête - DAOUD Kamel

Couverture Meursault, contre-enquêteCet homme qui soliloque dans un bar, nuit après nuit, c est le frère de l'Arabe tué par un certain Meursault dans un célèbre roman du XXe siècle. Soixante-dix ans après les faits, rage et frustration inentamées, le vieillard rend un nom au mort et donne chair à cette figure niée de la littérature : l'Arabe. Un roman profond sur les héritages qui conditionnent le présent et sur le pouvoir exceptionnel de la littérature pour dire le réel.

Biographie de l'auteur

Né en 1970 en Algérie, Kamel Daoud est journaliste au Quotidien d'Oran, où il tient depuis douze ans la chronique la plus lue d'Algérie « Raïna Raïkoum », réputée pour son franc-parler et la clarté de ses analyses. Il vit à Oran. Il est l'auteur de plusieurs récits dont certains ont été réunis dans le recueil Le Minotaure 504.
En 2014, son roman "Meursault contre-enquête", sélectionné pour le Goncourt et le Renaudot, obtient le prix François Mauriac et se voit décerner le prix Goncourt du premier roman en 2015.

Date première édition: mai 2014

Editeur: Actes Sud

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 30 avril 2016



Gislaine
Appréciation de lecture
Meursault, contre-enquête
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 30 avril 2016
Kamel Daoud a eu la géniale idée de donner une identité à l'Arabe de Camus dans le roman "L'étranger".

La symbiose est très réussie et on croirait lire Camus. C'est le frère de l'Arabe mort qui raconte comment sa vie a basculé quand son frère a été tué en 1942. La vengeance arrivera 20 ans plus tard, en 1962 aux premiers jours de l'indépendance, afin de sortir de ce deuil insoutenable.
Ce livre est merveilleusement bien écrit, grave et révolté. Un bel hommage à la langue française qui nous amène à nous interroger sur l'Homme, sur Dieu et sur nos contemporains.

Citation :
"J'ai toujours eu cette impression quand j'écoute le Coran . J'ai le sentiment qu'il ne s'agit pas d'un livre, mais d'une dispute entre un ciel et une créature. La religion pour moi est un transport collectif que je ne prends pas. J'aime aller vers ce Dieu à pied s'il le faut, mais pas en voyage organisé." page 76

"Arabe, je ne me suis jamais senti arabe, tu sais. C’est comme la négritude qui n’existe que par le regard du Blanc"

"Hurler que je suis libre et que Dieu est une question pas une réponse et que je veux le rencontrer seul comme à ma naissance ou à ma mort."

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