L'inconnu du Nord-Express - HIGHSMITH Patricia

Couverture L'inconnu du Nord-Express

Deux hommes se rencontrent par hasard, dans un train. Chacun aimerait se débarrasser d'une personne de son entourage. Et si l'un tuait pour le compte de l'autre, il serait impossible d'établir le lien entre la victime et son meurtrier. Bruno est un jeune homme riche qui déteste son père, nourrit des idées morbides et fomente des crimes parfaits. Cette fois, il a imaginé un chef-d'oeuvre du genre. Mais son interlocuteur, Guy Haines, architecte promis à un brillant avenir, est un homme intègre. Il sera entraîné malgré lui dans une spirale cauchemardesque. Le premier roman de Patricia Highsmith est un coup de maître. Alfred Hitchcock ne s'y est pas trompé en adaptant à l'écran L'Inconnu du Nord-Express (165924) ce chef-d'oeuvre de suspense oppressant tel qu'il les aimait. L'auteur décrit avec une précision d'entomologiste les étapes de la descente aux enfers du héros. Comme un homme en train de se noyer, Guy Haines sort parfois la tête hors de l'eau, se débat avant de couler de nouveau. Le lecteur observe, angoissé, fasciné.

Biographie de l’auteur

Mary Patricia Plangman, dite Patricia Highsmith, (1921-1995) est une romancière américaine connue pour ses thrillers psychologiques, à partir desquels ont été tirés une douzaine de films. Son premier roman, L'Inconnu du Nord-Express, a été adapté trois fois au cinéma, notamment par Alfred Hitchcock en 1951.

Date première édition: janvier 1950

Editeur: Livre de Poche

Genre: Policier

Mots clés :

Notre avis : 9 / 10 (1 note)

Enregistré le: 20 mars 2015



MB
Appréciation de lecture
L'inconnu du Nord-Express
Appréciation : 9 / 10
Commentaire #1 du : 21 mars 2015
Bien évidemment on connait le contrat tacite passé entre Charles Anthony BRUNO fils 'à papa' et Guy HAINES architecte sur la voie de la renommée : un échange de meurtres.

"un échange de bons procédés. Pas d'indices. Pas de motifs."

""Hé ! Bon sang, quelle idée formidable Ecoutez : chacun de nous tue pour le compte de l'autre, vous comprenez ? Je tue votre femme et vous tuez mon père ! Nous nous sommes rencontrés dans le train et personne ne sait que nous nous connaissons ! Nous avons chacun un alibi parfait ! Vous saisissez ?"

"Le mur que Guy avait devant lui se mit à battre comme s'il allait s'ouvrir en deux. Un assassinat. Ce mot lui donnait la nausée, le terrifiait. Il voulait briser là avec Bruno, sortir du salon, mais un engourdissement affreux le clouait sur place..."

Bien après les deux meurtres, ils demeurent liés.

J''ai été fort intéressée par l'étude des questionnements/raisonnements tortueux de Charles BRUNO.

"Je vous aime bien Guy, mais n'oubliez pas...ils ont bien plus de choses contre vous que contre moi. Si vous me donniez, je pourrais toujours m'en tirer, vous pas...et tous les petits indices qu'ils vous mettraient sous le nez...Avec moi contre vous, je crois bien que vous ne tiendriez pas le coup".
"Ce n'est pas qu'on rencontre jamais le bien ou le mal à l'état pur, mais on voit tantôt l'un tantôt l'autre en action."

Guy H. s'épanche auprès d'un individu :..." il (Charles B.) s'est mis à me harceler. Il s'est mis à me raconter que si je ne m'acquittais pas de la part qui m'incombait dans son maudit plan, il me collerait sur le dos la responsabilité du meurtre de Miriam (son épouse tuée par Charles B.), vous voyez ? Et cette part, ça consistait à tuer son père...Bruno avait fini par me rendre fou, moi aussi."

Guy s'enlise dans les mensonges à son épouse Anne " comme c'était facile de mentir quand il fallait mentir ! Mais le mensonge enveloppait dans ses vrilles ses pieds, son corps, son cerveau. Un jour il dirait ce qu'il ne fallait pas dire. Il était condamné à perdre Anne".

En fait Guy ressent un certain soulagement quand la vérité éclate enfin.

Livre brillant.

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