Il ne vous reste qu'une photo à prendre - Graff Laurent

Couverture Il ne vous reste qu'une photo à prendre

Cela sonne comme un arrêt : la dernière photo. Comme il y a le dernier verre, le dernier jeton ou l’ultime message. Graff invente la forme neuve de la roulette russe : l’objectif à l’œil, comme le canon tout contre la tempe. On presse : y a-t-il une vie, passé le couperet de l’ultime clic ? Jeu, set et match ? Neigel, le héros, se cogne à tous les angles d’un deuil amer, celui de M. Un jour à Rome, Méphisto, entendez un sieur Giancarlo Romani (un homme que l’humain intéresse, ex-prêtre) lui offre un voyage et un appareil photographique. Règle du jeu : clore la bobine en prenant « la dernière photo ». Il n’est pas seul à jouer : d’autres sont là, comme lui, avec leur dernière case à cocher : un Japonais, maître pêcheur de carpe, un ex-mannequin et Eros (de Bilbao). Alors, que prendre dans les rets du viseur ? Une photo qui tout résumera, apocalypse intime, une photo pour rien, une photo de rien, un souvenir à loger au coin d’un miroir, un fragment d’idéal. Geste dérisoire, simple pression, mais choix décisif. Chacun choisira de prendre ou de ne pas prendre LA photo. Neigel, lui, en fera un rendez-vous fantomatique, une hallucination douce, en reviendra plus léger. Tout cela semble bien innocent. Vraiment ?

Biographie de l’auteur
Laurent Graff est né en 1968.

 

Date première édition: août 2007

Editeur: Le Dilettante

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 6 / 10 (1 note)

Enregistré le: 11 mars 2009



Gislaine
Appréciation de lecture
Il ne vous reste qu'une photo à prendre
Appréciation : 6 / 10
Commentaire #1 du : 31 mars 2009
Lors d'une escapade à Rome, près de la fontaine Trévi, un mystérieux personnage propose un jeu :
"Prendre la dernière photo".

Le lendemain un mini-bus vient chercher les candidats et les emmène loin de la ville.
Peu à peu on ressent une certaine préoccupation et gravité.
En tout cas ce n'est pas anodin ... et le lecteur en vient à se demander quelle serait sa dernière photo ?

Avec beaucoup de sensibilité, et dans un style simple, Laurent Graff nous fait part de ses réflexions sur l'abondance de photos, sur la mort, sur le souvenir.
Un roman plaisant à lire même si, à mon goût, la fin est un peu trop allégorique.
Dernière édition : 01 avril 2009, 23:26:34 par gislaine  

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