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les Amis de la Bibliothèque vous invitent à revoir l'exposition

                      "Sur les traces de George Sand"

présentée lors de l'inauguration de la bibliothèque en mai 2009.


George Sand, de son vrai nom Aurore Dupin, est née en 1804 à Paris.
Elle arrive en 1808 avec ses parents dans la maison de Nohant, à 10 km de La Châtre, ancienne maison de maître achetée en 1793 par sa grand-mère.
A la mort de son père en 1808, sa grand-mère devient sa tutrice et elle reste vivre 6 ans à Nohant où elle se prend de passion pour cette terre berrichonne.
En 1821, elle hérite de la maison de Nohant où elle s’installe définitivement en 1853.
A partir de 1845, Nohant, sa région et ses habitants, seront un formidable décor pour la suite de romans champêtres édités par George Sand où elle témoigne de son amour pour sa terre natale et de sa sympathie pour les paysans.

Sur les traces de George Sand en Vallée Noire
Les plus connus de ses romans champêtres sont les suivants :
- Le Meunier d’Angibault, édité en 1845
- La Mare au Diable, éditée en 1846
- La petite Fadette, éditée en 1849
- François le Champi, édité en 1850
- Les Maîtres Sonneurs, édité en 1853
Le terme de « Vallée Noire » est une pure invention de George Sand.
Vallée Noire
Utilisé pour la première fois en 1832 pour l’ouvrage « Valentine », voici les termes qu’elle utilise pour la décrire :
« C’est un pur caprice de romancier qui m’a fait donner un nom quelconque à cette admirable région que nous avons le bonheur d’habiter. Toutes les hauteurs sont boisées, c’est ce qui donne à nos lointains cette belle couleur bleue qui devient violette et quasi noire dans les jours orageux »

  • Le Meunier d’Angibault

Résumé de l’œuvre :

Marcelle de Blanchemont, veuve d’un baron qui ne lui a laissé que des dettes, pense pouvoir épouser un ouvrier socialiste, Henri Lémor, malgré les préjugés de classe de ce dernier. Henri s’enfuit et se cache au moulin d’Angibault. Marcelle considère ce départ comme un manque d’amour.
Dans le voisinage du château de Blanchemont vit un riche paysan, Bricolin, paysan cupide qui empêche ses filles de se marier selon leur cœur. L’ainée, Louise, est devenue folle de chagrin, en lui interdisant d’épouser un jeune homme, qu’il ne trouvait pas assez riche. La cadette, Rose, est amoureuse de Grand-Louis, un meunier pauvre d’Angibault et souffre en silence. S’étant prise d’affection pour le couple, la baronne de Blanchemont vient à leur aide en faisant un marché avec le Bricolin : elle lui cédera son château s’il consent au mariage de Rose et du meunier. Par bonheur, Grand-Louis rentre en possession d’une petite fortune qui permet de mettre tout le monde d’accord.
Le meunier épouse Rose et Marcelle, Henri. Ils travailleront tous ensemble, en harmonie.
Extraits : « Marcelle contempla ce site paisible et charmant, qui parlait à son cœur sans qu’elle sût pourquoi. Elle en avait vu de plus beaux ; mais il est des lieux qui nous disposent à je ne sais quel attendrissement invincible, et où il semble que la destinée nous attire… »

Moulin d’Angibault
Description du Moulin :

« C’est un castel assez élégant…l’étang qui baignait jadis le château du côté nord
est devenue une jolie prairie oblongue, avec une petite source au milieu »

La Vauvre
Moulin à farine, installé au cœur d’une prairie de 7 hectares parsemée de chênes
autour de laquelle coule la Vauvre.
Moulin d’Angibault Cette rivière, affluent de l’Indre, permet à la roue de tourner.
Le Château de Sarzay
Le Château de Sarzay

Ancienne forteresse médiévale des 14 et 15ème siècle, le château a servi de modèle pour la résidence de Marcelle de Blanchemont. A gauche, on trouve les bâtiments d’exploitation, dans lesquels demeuraient les fermiers Bricolins
Le Château de Sarzay
Le Château de Sarzay

  • Les Maîtres Sonneurs

Résumé de l’œuvre :

L’action narre comment Joseph, jeune garçon de ferme attaché à la propriété de l’Aulnière (situé près de Nohant) s’initie à la musique en compagnie des muletiers et des bûcherons de région de Chambérat, dans l’Allier.
L’action se déplace donc du Berry au Bourbonnais.
Extraits : « un chêne bourru…qui a poussé en épaisseur »

Description d’un gros chêne situé en forêt près de St Chartier:
« Au bout, l’église finit la place, et deux ruelles descendent, l’une à la cure, l’autre le long du cimetière. C’est par là que tournèrent les cornemuseux. Ils avaient environ une bonne portée de fusil en avance sur moi, c’est à dire le temps de suivre la ruelle qui longe le cimetière, et de déboucher dans la campagne par la poterne de la tour des Anglais, à moins qu’ils ne fissent le choix de s’arrêter dans ce lieu, ce qui n’est guère commode, car le sentier, serré à droite par le fossé du château, et de l’autre côté par le talus du cimetière, ne pouvait laisser qu’une personne à la fois. »
« … »

« Quand je jugeai qu’ils devaient avoir gagné la poterne, je tournai l’angle du château par une arcade qui, dans ce temps-là, donnait passage aux piétons dans une galerie servant aux seigneurs pour se rendre à l’église paroissiale ».

Le Château de Saint-Chartier
Le Château de Saint-Chartier
Construit au 12ème siècle, reconstruit au 15ème siècle, il a été fortement remanié à la fin du 19ème siècle.
Chateau Saint-Chartier
Le Château était en ruines à l’époque de George Sand, et c’est ainsi qu’il apparaît dans le roman .
Il a accueilli pendant 32 ans les rencontres internationales de luthiers et maîtres sonneurs.
  • La Mare au Diable

Résumé de l’œuvre :

Ecrit pendant l’automne pluvieux d’octobre 1845 en 4 jours, l’œuvre est dédiée à Frédéric Chopin.
Devenu veuf prématurément, Germain ne supporte plus la solitude, sans compter qu’il a trois jeunes enfants privés de l’affection d’une mère aimante et attentive. Poussé par son beau-père, le jeune laboureur décide d’aller demander la main d’une veuve fortunée d’un village voisin.
La petite Marie, une jeune fille de 17 ans, fait voyage avec lui, dans le but de rejoindre une ferme, non loin de chez la veuve, où on lui a proposé une place. Alors qu’ils font route accompagnés du fils de Germain, Petit-Pierre, ils s’égarent dans les bois non loin de la Mare au diable, dont ils ne parviennent à trouver tout d’abord l’issue.
On dit ce lieu ensorcelé, Germain et Marie commencent à ressentir peu à peu les effets de l’enchantement et tombent amoureux.
La Mare au Diable
Extrait : « C’est un mauvais endroit et il ne faut pas s’en approcher sans jeter trois pierres dedans, de la main gauche, en faisant le signe de croix de la main droite. Ca éloigne les esprits. Autrement, il arrive malheur à ceux qui en font le tour ».

  • La Petite Fadette

Résumé de l’œuvre : Représenté à l’opéra comique en 1869, c’est le roman de Nohant par excellence puisqu’il contient le plus de noms inspirés des environnements immédiats : ainsi l’exploitation La Beauce a servit de modèle à La Priche, où Landry va travailler, la croix des Bossons est en fait la croix des Buissons qui conduit de Nohant au gué des Roulettes et le gué des Roulettes, situé non loin de la maison de la mère Fadet, correspond au gué qui permet de traverser l’Indre lorsqu’on se rend de Nohant à la ferme de Beauce en passant par le chemin de la croix des Buissons.
Deux jumeaux, Sylvinet et Landry, ont grandi ensemble. Landry le cadet est engagé dans une ferme de la région et Syvinet, qui souffre de la séparation, disparaît. Landry alerté part à sa recherche et le retrouve grâce à la petite Fanchon, dite Fadette, maigre et noire comme un grillon. En échange, il lui fait promettre de la faire danser pour la Saint Andoche. Le jour venu, Landry, qui courtise Madelon la nièce de son patron, s’exécute de mauvais gré mais ses sentiments évoluent. Quant à Fadette, métamorphosée par l’amour, elle devient une séduisante jeune fille.
Landry se déclare et Sylvinet, jaloux, souffre en silence. Fadette, qui doit quitter le pays pour aller travailler, revient pour recueillir l’héritage de sa grand-mère. Elle peut alors épouser Landry mais Sylvinet, tombé en langueur, est un obstacle au mariage. Fadette le soigne donc, le sermonne et il s’efface. Fadette pourra épouser Landry tandis que Sylvinet deviendra capitaine dans l’armée.
La Ferme de Beauce
Extrait : « Et puis, sans parler du follet ni de la peur que Landry en avait eu, elle conta qu’il avait manqué de se noyer en prenant à faux le gué des Roulettes, la veille de la St Andoche »

  • François le Champi
Résumé de l’œuvre :
Représenté au théâtre de l’Odéon en 1849, c’est un des premiers volumes édités par la librairie Hachette en 1855 dans la fameuse « bibliothèque des chemins de fer », ancêtre des collections de poche.
Isabelle Bigot, dite la Zabelle, vient d’emménager avec son fils adoptif, François dit Le Champi, dans une maison dont le propriétaire, le meunier Cadet Blanchet est un être méchant et volage. Sur les instances de Mme Blanchet, la mère du meunier, La Zabelle consent, contre l’exonération de ses loyers, à se séparer de son fils adoptif et à le reconduire à l’hospice qui le lui avait confié.
Au moment de monter dans la diligence qui doit le conduire à la ville, François s’abandonne à une crise et s’évanouit. La femme du meunier, Madeleine, jeune et au grand cœur, passait par là. Elle propose à La Zabelle de prendre soin de l’enfant.
François reste donc aux côtés de sa mère adoptive et de Madeleine qui le nourrit en cachette et l’instruit.
Montipouret
Extrait : « Il alla si vite qu’il ne sentit pas la froidure et ne songea ni à boire, ni à manger, ni à souffler tant qu’il n’eut pas laissé la grand-route et attrapé par le dévers du chemin, la croix du Plessys (…) Il laissa Montipouret sur sa gauche, non sans dire un beau bonjour au gros vieux clocher qui est l’ami à tout le monde ».

Montipouret
Pour aller plus loin :

  • Le musée de la vie romantique situé 16, rue Chaptal PARIS 9ème

Vous pourrez y voir plus de 170 documents et objets se rapportant à la vie et l’œuvre de George Sand légués par sa petite fille Aurore Lauth-Sand : souvenirs, œuvres d’art, mobilier.
C’est également le siège de l’association « les amis de George Sand » dont le but est faire connaître l’œuvre, la vie et la personnalité de George Sand.
  • Le musée George Sand et de la Vallée Noire situé 71 rue Venôse à La Châtre 36400
Aménagé dans l’ancien château seigneurial des Chauvigny, le musée abrite au premier étage du donjon la salle George Sand. Elle témoigne de l’abondante œuvre littéraire et de l’engagement politique de l’écrivain au travers de souvenirs, manuscrits, lettres, photos et éditions originales.
  • La Maison George Sand située à Nohant 36400

Maison George Sand
Face à l’église de Nohant se dresse le « château », grande maison familiale où Aurore Dupin, alias George Sand, grandit près de sa grand-mère, y résida près de 43 ans et y mourut en 1876.
Nohant
Tombe G Sand Elle repose aujourd’hui dans le cimetière de famille.
C'est à Nohant, que George Sand écrivait la plupart de ses romans.
Elle y reçut toute l’Europe de la culture : Flaubert, Chopin, Liszt, Balzac, Delacroix, Mérimée, Gautier…
La maison rassemble pièce après pièce le mobilier et les souvenirs de chaque génération : salon, boudoir, chambre, hall, dépendances…
  • Discours de Victor Hugo lu par Paul Meurice le 10 juin 1876 à Nohant, lors des obsèques de George Sand

« Je pleure une morte, et je salue une immortelle. Je l’ai aimée, je l’ai admirée, je l’ai vénérée ; aujourd’hui dans l’auguste sérénité de la mort, je la contemple.

Je la félicite parce que ce qu’elle a fait est grand et je la remercie parce que ce qu’elle a fait est bon.
Je me souviens d’un jour où je lui ai écrit : « Je vous remercie d’être une si grande âme ».
Est-ce que nous l’avons perdue ? Non. Ces hautes figures disparaissent, mais ne s’évanouissent pas. » « … »

« George Sand a dans notre temps une place unique.
D’autres sont les grands hommes ; elle est la grande femme ». « … »

« Rien n’a manqué à cette femme pleine de gloire. Elle a été un grand cœur comme Barbès, un grand esprit comme Balzac, une grande âme comme Lamartine ». « … » « Acceptons ce que nous donnent en nous quittant nos morts illustres ; et, tournés vers l’avenir, saluons, sereins et pensifs, les grandes arrivées qu’annoncent ces grands départs ».

Victor Hugo


Malgré leur importance dans le paysage littéraire du 19ème siècle, Sand et Hugo ne se sont jamais rencontrés.
Ils ont toutefois échangé une correspondance amicale.
 
Pour plus d'informations, voir le site www.pays-george-sand.com qui présente les lieux et manifestations.

Auteur & photographes
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