Nous étions des êtres vivants - KUPERMAN Nathalie

Couverture Nous étions des êtres vivants

Le groupe de presse pour la jeunesse Mercandier vient d être vendu. Son nouvel acquéreur, Paul Cathéter, ambitieux, vulgaire, méprisant, compte imposer à l entreprise sa mentalité et ses méthodes de travail. Restructuration, réduction de la masse salariale, abandon des locaux « historiques » de l entreprise... Les salariés s interrogent avec angoisse sur leur avenir. Certains doivent partir, d autres montent en grade, comme Muriel Dupont-Delvich, qui devient Directrice générale. Ariane Stein, une des responsables éditoriales, refuse plus que les autres ces changements. Un soir, avec la complicité du gardien d immeuble, Ariane se fait enfermer dans les bureaux pour y passer la nuit avant le déménagement de l entreprise. Elle découvre dans les cartons de Muriel une liste de salariés pour la prochaine charrette, dont elle-même fait partie... Nathalie Kuperman s empare avec originalité d un sujet très actuel : le rachat d une entreprise, le harcèlement au travail, les inquiétudes des salariés, les licenciements... À travers des personnages attachants et complexes, l auteur excelle à décrire le mouvement infime qui provoque le basculement dans la folie.

Biographie de l'auteur

Romancière, auteur d ouvrages pour la jeunesse, de pièces radiophoniques et de scénarios de bandes dessinées, Nathalie Kuperman vit et travaille à Paris. D elle, les Éditions Gallimard ont déjà publié Rue Jean Dolent (2000), Tu me trouves comment ? (2001), J ai renvoyé Marta ( 2005), Petit éloge de la haine.

Date première édition: septembre 2010

Editeur: Gallimard

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 3.50 / 10 (2 notes)

Enregistré le: 15 mars 2011



Michel-Henri
Appréciation de lecture
Nous étions des êtres vivants
Appréciation : 3 / 10
Commentaire #2 du : 09 avril 2011
La seule bonne idée de ce livre c'est d'avoir réduit le récit à une suite de monologues où les protagonistes rentrent aléatoirement en scène pour assurer la progression de l'histoire. Régulièrement un chœur intervient pour donner la parole au collectif.
C'est très caricatural. Visiblement le monde de l'édition (l'histoire se passe dans une maison d'édition) est un milieu essentiellement féminin. Chaque personnage est un poncif psychanalytique à lui seul. D'ailleurs ce personnage analyse chacune de ses actions avec une lucidité digne de figurer telle quelle dans un bon manuel de psychologie. Cependant l'auteure étant une femme, elle semble avoir une opinion sur les femmes au travail légèrement réductrice. Chez cet éditeur personne ne travaille pour gagner sa croûte. Non, on travaille chez Mercadier parce qu'on a eu des problèmes d'ordre psy avec sa mère ou son père quand on était petit. Je ne vous parle même pas des hommes, alors là eux, c'est vraiment des mollassons évanescents. Deux pourtant ce détachent du lot et évidemment se sont le très gentil et le très méchant de l'histoire. Désolé, Mesdames, mais vous n'êtes même pas capables de jouer le rôle du très gentil ou du très méchant. Ça c'est un boulot de mec ! Et ils font pas dans la nuance, les gars, pour ce qui est du clicheton. Exemple :
« En levant la tête, j'aperçois une rose installée dans une bouteille d'eau d'Evian, posée en haut de l'étagère.
Et ça, c'est quoi ?
Il y a toujours des fleurs pour accueillir une femme dans une nouvelle maison. J'ai entendu ma mère dire ça toute mon enfance. Alors même si c'est une maison provisoire, j'ai tenue à honorer sa mémoire.
Je ne pose pas de question à Farouk sur sa mère... » (ouf ! On échappe au pire)

Bref on est très loin de l'angoisse de la caissière le soir au moment de boucler le budget mensuel. Ça voudrait nous parler du chômage et de ses angoisses mais vu du côté « qu'est-ce que je vais bien pouvoir mettre pour me rendre à mon entretien de licenciement ? »
Voici donc encore un petit livre bien sympathique qu'il est utile de ne pas lire.
Dernière édition : 09 avril 2011, 08:18:16 par moderateur  
PatriciaB
Appréciation de lecture
Nous étions des êtres vivants
Appréciation : 4 / 10
Commentaire #1 du : 20 mars 2011
A la lecture des premières pages, nous pouvons nous retrouver au cœur de l'actualité de presque tous les jours : une usine en vente, le traumatisme de tous les employés.
A travers plusieurs personnages, on assiste au confessionnal des états d'âme, colère, soumission, vengeance, lâcheté.

Facile à lire - on n'apprend rien si on suit de près les infos, et qu'on a regardé un documentaire sur tous ces pauvres gens qui sont confrontés un jour ou l'autre à la peur du chômage.

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