Le collier rouge - RUFIN Jean-Christophe

Couverture Le collier rougeDans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l'été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne déserte. Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit. Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère. Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes. Trois personnages et, au milieu d'eux, un chien, qui détient la clef du drame... Plein de poésie et de vie, ce court récit, d'une fulgurante simplicité, est aussi un grand roman sur la fidélité. Etre loyal à ses amis, se battre pour ceux qu'on aime, est une qualité que nous partageons avec les bêtes. Le propre de l'être humain n'est-il pas d'aller au-delà et de pouvoir aussi reconnaître le frère en celui qui vous combat ?

Biographie de l'auteur

Jean-Christophe Rufin, né en 1952 à Bourges dans le Cher, médecin, voyageur, écrivain, a publié aux Éditions Gallimard L’Abyssin, prix Goncourt du premier roman et prix Méditerranée , Sauver Ispahan, Asmara ou Les causes perdues, prix Interallié, Rouge Brésil, prix Goncourt 2001, Globalia, La salamandre, Un léopard sur le garrot, Le parfum d’Adam, Katiba, et Sept histoires qui reviennent de loin. Il est membre de l’Académie française depuis 2008.

Date première édition: août 2015

Editeur: Folio

Genre: Roman , Roman historique

Mots clés :

Notre avis : 8 / 10 (1 note)

Enregistré le: 15 août 2017



MB
Appréciation de lecture
Le collier rouge
Appréciation : 8 / 10
Commentaire #1 du : 30 août 2017
Ce roman très bien écrit, au style enlevé, met en scène le prisonnier Morlac (héros de la guerre), son chien Guillaume et le juge Lantier du Grez, ainsi qu'une jeune femme aimée de Morlac

L'animal est totalement dévoué à son maître "c'était lui le héros. C'est ça que j'ai pensé, voyez-vous. Pas seulement parce qu'il m'avait suivi au front et qu'il avait été blessé. Non, c'était plus profond, plus radical. Il avait toutes les qualités qu'on attendait d'un soldat. Il était loyal jusqu'à la mort, courageux, sans pitié envers les ennemis. Pour lui, le monde était fait de bons et de méchants".

Le soldat ne semble pas vouloir se défendre devant la sanction qui l'attend après sa faute:

"Morlac tenait tête au juge et lui répondait du tac au tac
Voilà ce qu'avaient produit quatre ans de guerre : des hommes qui n'avaient plus peur, qui avaient survécu à tellement d'horreurs que rien ni personne ne leur ferait baisser les yeux"

Le juge à l'écoute jour après jour de son récit éprouve de l'empathie pour Morlac

"Lantier se sentit tout à coup très proche de lui. Des images de marches interminable et de veilles épuisantes, des souvenirs de peur atroce, de faim, de froid, de soif, l'assaillirent en désordre."

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