L'Avancée de la nuit - ALIKAVAZOVIC Jakuta

Couverture L'Avancée de la nuit"Mais à l'hôtel il en va autrement, l'hôtel est le lieu de leur intimité, celui où ils se regardent, où ils s'approchent, farouches et fiers, jusqu'à sentir rayonner la chaleur de l'autre, de sa peau, avant même de l'avoir touchée. Avant même de l'avoir vue, cette peau qui n'attend que la caresse."
Paul, étudiant et gardien d'hôtel, est fasciné par Amélia, l'occupante de la chambre 313. Tout chez elle est un mystère, ses allées et venues comme les rumeurs qui l'entourent.
Lorsque Amélia disparaît, Paul ignore qu'elle s'est rendue à Sarajevo, à la recherche de sa mère, d'un pan inconnu de son histoire – et de la nôtre : celle de la dernière guerre civile qui a déchiré l'Europe.
Dans ce roman incandescent, Jakuta Alikavazovic évoque ce qui est perdu et ce qui peut encore être sauvé.

Biographie de l'auteur

Jakuta Alikavazovic est née en 1979 à Paris. Normalienne, elle enseigne la littérature et l'art américains à la Sorbonne-Nouvelle. Elle a grandi entre plusieurs langues, dont le bosnien et l'anglais, mais le français est " sa " langue, celle de son écriture si singulière. En marge de son œuvre elle traduit de l'anglais des romans (Ben Lerner) ou des essais (David Foster Wallace).
Son premier recueil de nouvelles, Histoires contre nature, paru en 2006, l'impose d'emblée comme un écrivain incontournable. En 2007 elle obtient la Bourse écrivain de la Fondation Lagardère et publie Corps volatils, couronné par le prix Goncourt du Premier Roman en 2008. En 2010 Le Londres-Louxor, un roman hanté – déjà – par le spectre de la guerre, rencontre un accueil enthousiaste auprès de la critique. Elle reçoit en 2012 la mention spéciale du prix Wepler pour La Blonde et le Bunker. En 2013-2014, elle a été pensionnaire de la villa Médicis.

Date première édition: août 2017

Editeur: Olivier

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 4.60 / 10 (5 notes)

Enregistré le: 31 mars 2018



Marie-Claire
Appréciation de lecture
L'Avancée de la nuit
Appréciation : 2 / 10
Commentaire #5 du : 05 juin 2018
Le sujet n’a rien de très original : une histoire d’amour, de passion, d’abandon, de mort entre Paul et Amélia . C’est la forme qui fait la singularité de ce livre.Le style en effet est très particulier et a permis au roman d’être remarqué et loué par les critiques.
Le style donc : pas de dialogue, peu d’actions mais de longues phrases pour d’incessantes introspections des personnages, pas de sentiments définis mais des évocations sans fin, qui disent une chose et son contraire.
Je trouve ce style pédant, l’auteur s’écoute écrire et se fait plaisir, à elle.Pour le lecteur, le texte est difficile à lire sans justification, et il ne suscite pas d’émotion, bref, il n’y a pas de plaisir de lecture. Tout me semble artificiel, intellectualisé , les personnages sont retournés sur eux-mêmes, cela manque de souffle et pour moi, une belle langue doit nous emporter mais là, nous avançons difficilement, nous peinons à nous passionner pour toutes ces subtilités, ces nuances, ces corrections, ces précisions ….
Bref, j’ai trouvé cette écriture insupportable !
Pomah
Appréciation de lecture
L'Avancée de la nuit
Appréciation : 4 / 10
Commentaire #4 du : 09 mai 2018
qui est ce couple qui se fait, se défait, se violente, s'aime, se déchire, tourmenté l'un comme l'autre.
pour AMÉLIA, que des actes inachevés, reproduction de l'abandon maternel envers sa fille, fuite dans un SAREVEJO en feu - impossible de cerner cette femme.
- PAUL, tourmenté lui aussi par une non transmission des codes et valeurs de son père - aussi tourmenté - abandonné dans une relation avec les femmes qui semble lacunaire.

style qui m' a bien laissée perplexe - je m'y suis perdue dans ces déconstructions humaines...
Joëlle
Appréciation de lecture
L'Avancée de la nuit
Appréciation : 7 / 10
Commentaire #3 du : 08 mai 2018
L'écriture singulière de ce roman colle à la personnalité tourmentée de son jeune personnage principal qui hésite et doute.
Sur fond de guerre civile, l'auteur évoque l''amour, l'abandon, la déchirure et la difficulté à se reconstruire.
Je me suis laissée envoutée par cette histoire d'amour à la folie destructrice.
Cathiou
Appréciation de lecture
L'Avancée de la nuit
Appréciation : 6 / 10
Commentaire #2 du : 03 mai 2018
Mon intérêt n'a pas été constant.
Je me suis perdue dans l'intrigue
Psychologie parfois intéressante
Michel-Henri
Appréciation de lecture
L'Avancée de la nuit
Appréciation : 4 / 10
Commentaire #1 du : 27 avril 2018
A trop vouloir rechercher un style on finit par s’y perdre. Loin de donner de la profondeur à ses personnages, l’auteure par son style d’écriture obsessionnelle les rend évanescents. Après avoir lu le livre on se pose la même question qu’au début : qui est Paul, qui sont Amalia, Louise ou même Sylvia ? Sont-elles les avatars d’une seule et même femme pour Paul ? Si encore il y avait cette dimension psychanalytique assumée, mais je ne le pense pas. Jakuta Alikavazovic veut nous les rendre palpables jusqu’à l’écœurement. Leur folie, si c’en est une, devient trop excentrique pour rendre cette intrigue qui se veut avant tout une histoire d’amour, suffisamment crédible.
Pour pouvoir se passionner pour une telle histoire il faut être plus subtil et moins terre-à-terre que je ne le suis. J’ai trouvé cela vraiment trop complexe, trop torturé voire alambiqué pour rendre l’intensité du sentiment amoureux.
D’ailleurs quand on est vraiment amoureux de quelqu’un, il me semble qu’il y a comme un oubli de soi, ou tout au moins une mise en perspective de son moi qui n’apparaît pas du tout ici. Les personnages se prennent vraiment au sérieux, jusqu’au tragique. Ils découvrent naïvement que le monde est une puissante machine folle qui ne sait pas où elle va mais accélère à fond vers un néant incertain broyant au passage les êtres et les choses. L’auteure par leur bouche croit nous apprendre un des secrets de l’univers. Bienvenue dans le monde des humains !
Quel monde décrit-elle ? Il y a d’un côté des riches, des sortes de super bobos passionnés d’art et de sociologie et d’autre part des gens qui meurent dans des guerres atroces. Le reste de l’humanité, c’est à dire à peu près tout le monde est quantité négligeable puisque soit-disant d’une banalité trop affligeante pour n’être ici qu’esquissé.

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