Auschwitz et après T2 : Une connaissance inutile - DELBO Charlotte

Couverture Auschwitz et après T2 : Une connaissance inutileUne connaissance inutile est le troisième ouvrage de Charlotte Delbo sur les camps de concentration. Après deux livres aussi différents par leur forme et leur écriture que Aucun de nous ne reviendra et Le Convoi du 24 janvier, c'est dans un autre ton qu'on lira ici Auschwitz et Ravensbrück. On y lira plus encore une sensibilité qui se dévoile à travers les déchirements. Si les deux précédents pouvaient apparaître presque impersonnels par leur dépouillement, dans celui-ci elle parle d'elle. L'amour et le désespoir de l'amour - l'amour et la mort; l'amitié et le désespoir de l'amitié - l'amitié et la mort; les souffrances, la chaleur de la fraternité dans le froid mortel d'un univers qui se dépeuple jour à jour, les mouvements de l'espoir qui s'éteint et renaît, s'éteint encore et s'acharne...

Biographie de l’auteur :
Charlotte Delbo est une femme de lettres française, née en 1913 à Vigneux-sur-Seine et morte en 1985 à Paris. Aînée de 4 enfants, Charlotte Delbo est la fille d'un père, chef monteur-riveteur, issu d'un milieu modeste. Elle adhère en 1932 aux Jeunesses communistes puis rencontre en 1934 Georges Dudach, qu'elle épouse. En 1937, elle devient l’assistante de Louis Jouvet au théâtre de l'Athénée. Elle part avec la troupe en mai 1941 pour une tournée en Amérique latine sous l'égide du gouvernement de Vichy. Mais quand elle apprend en septembre 1941 la mort sous la guillotine d’André Woog, un jeune architecte de leurs amis, elle décide de rejoindre son mari en France et entre dans la Résistance.
Ils font partie du « groupe Politzer », en charge de la publication des Lettres françaises dont Jacques Decour était rédacteur en chef. Georges Politzer, le philosophe communiste qui avait donné son nom à ce groupe, est fusillé en mai. Charlotte et son mari sont arrêtés le 2 mars 1942. Il sera fusillé au fort du Mont-Valérien, le 23 mai 1942, à l'âge de 28 ans.
D’abord incarcérée à la prison de la Santé, à Paris, puis transférée au fort de Romainville pendant un an, elle est passée par Compiègne pour être immédiatement déportée ensuite à Auschwitz, par le convoi du 24 janvier 1943, un convoi de 230 femmes dont elle racontera le destin, après la guerre. Elle est l’une des 49 femmes rescapées de ce convoi et portera, le reste de sa vie, le numéro 31661 tatoué sur le bras. Envoyée à Ravensbrück parmi un petit groupe de huit, le 7 janvier 1944. Libérée par la Croix-Rouge le 23 avril 1945, elle est rapatriée en France le 23 juin 1945 en passant par la Suède.
Après la guerre, elle travaille de nouveau avec Louis Jouvet de septembre 1945 à avril 1947, puis pour l’ONU puis, à partir de 1961, au CNRS, avec le philosophe Henri Lefebvre qui avait travaillé avec Georges Politzer avant guerre.
Elle écrit une œuvre faite de récits, de pièces de théâtre et de poèmes, essentiellement autour de la déportation. Ses livres figurent parmi les plus forts sur ce sujet, aux côtés des œuvres de Primo Levi, Robert Antelme, Elie Wiesel, Imre Kertész et Jorge Semprún.

Durant la Guerre d'Algérie, elle se situe clairement dans l'opposition à la guerre, la dénonciation de la torture et le soutien aux insoumis et « porteurs de valises » du réseau Jeanson. Elle publie une série de correspondances sur ce thème dans "Les Belles lettres" aux éditions de minuit (1961).

Date première édition: mars 1970

Editeur: Minuit

Genre: Biographie , Roman historique

Mots clés :

Notre avis : 9 / 10 (1 note)

Enregistré le: 04 novembre 2017



Gislaine
Appréciation de lecture
Auschwitz et après T2 : Une connaissance inutile
Appréciation : 9 / 10
Commentaire #1 du : 06 novembre 2017
« Une connaissance inutile" est le deuxième tome de la trilogie « Auschwitz et après » de Charlotte Delbo. Elle l’a publié en 1970.

Ce témoignage est différent du précédent tome. Le lecteur a une vision la plus aboutie des années de camps. Toujours sous la forme de courts chapitres et de poèmes, Charlotte Delbo est au cœur du récit et nous parle de soutien, d'amitié, de fraternité entre co-détenues. Des liens de solidarité se tissent entre les françaises détenues politiques et leur permettent de survivre et tenir le coup dans un quotidien infernal.

Un seul bémol : le manque de date pour se repérer.

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