A mon père, mon repère - HUSSAIN Fawaz

Couverture A mon père, mon repère

À l’heure où beaucoup de rapports sociaux impliquent la distance, le narrateur, confiné dans son appartement de la périphérie de Paris, se confie à son père.
C’est par la magie du langage qu’il le retrouve à des milliers de kilomètres, en Mésopotamie syrienne, sur les terres kurdes, là où ils ont leurs racines de sang et de résilience.
Il partage avec lui son quotidien d’une année délétère et découvre en échange qu’il a encore tant de choses à apprendre de ce père, comme la sagesse et la sérénité.
Dans ce récit plein de tendresse, de piété filiale, toutes les perspectives se dédoublent, administrant la preuve qu’on n’est jamais seul.

Biographie de l'auteur

Fawaz Hussain, né en 1953, est écrivain kurde de langue française et traducteur.
Né dans le Nord-Est de la Syrie, il arrive à Paris en 1978 pour poursuivre des études supérieures de lettres modernes à la Sorbonne. Il soutient une thèse de doctorat de langue et littérature françaises en 1988.
De 1993 à 2000, il résidera en Suède enseignant à l’Institut français de Stockholm et à l’Université de Lulea en Laponie.
Fawaz Hussain vit à Paris et enseigne le français aux étrangers à la Mairie de Paris et aux lycéens en Seine-Saint-Denis.
Il est l’auteur de plusieurs romans et traduit également en kurde les grands auteurs français (Camus, Saint-Exupéry…)

Date première édition: septembre 2021

Editeur: Jasmin

Genre: Roman

Mots clés :

Notre avis : 7 / 10 (1 note)

Enregistré le: 19 septembre 2021



Gislaine
Appréciation de lecture
A mon père, mon repère
Appréciation : 7,5 / 10
Commentaire #1 du : 19 septembre 2021
C'est un récit écrit comme une confidence, d'une douceur et d'un respect extrême pour un père absent.

2020. L'auteur de cet hommage à son père est l'écrivain Fawaz-Hussain, Kurde devenu Français et vivant à Paris depuis plusieurs décennies.
Un père décédé en l'an 2000, mais toujours présent en pensées " océan d'amour sans rivage, immensité de bonté " page 8.

Le ton est donné. Le roman raconte en alternance les privations dues au confinement à Paris dans une HLM du 20? arrondissement et la malédiction du peuple kurde, partagé entre 4 pays "nous, les pauvres Kurdes, les damnés de la terre, les oubliés de l'Histoire" page 11.

La France a beaucoup de défauts, mais elle est devenue sa nouvelle patrie. Il esquisse avec humour quelques portraits français ou bien de ses voisins issus de l'immigration. Avec une pointe de malice, il raconte quelques anecdotes ... car, comment ne pas tourner en rond pendant cette interdiction d'aller et venir, ce virus si énigmatique, les multiples contradictions, les méprises du gouvernement, etc.

Dans cette autobiographie, invariablement l'auteur revient sur la question kurde, la perte des territoires, 2011 le début de la guerre en Syrie, Alep tombée en 2016, ses frères et sœurs restés au pays.
Ce bilan est relativement pessimiste et l'on peine à entrevoir des jours meilleurs.

Alors la conversation et le souvenir de ce père trop peu connu, offrent l'opportunité de déclarer son attachement à sa vie au pays (Nord-est de la Syrie). La vie d'avant, c'était la Mésopotamie, les terres familiales entre le Tigre et l'Euphrate, le sourire avenant de son père et les deux rangées de dents en or ...

L'écriture, en français, est poétique et pleine de "piété filiale : chose que la pudeur interdit en temps normal à la plupart des hommes de mon âge".

Un auteur à découvrir.

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